Le chef du gouvernement, Dr Lassina Zerbo, a déclaré le mercredi 15 décembre 2021, que son équipe travaillera de concert avec toute la population pour restaurer l’Autorité de l’Etat en plus de la question essentielle de la sécurité précaire que le pays connait depuis 2016.
Selon M. Zerbo, la question essentielle que son lui et ses collaborateurs auront à résoudre en premier, c’est la question sécuritaire. « Les ministres des Armées et de la Sécurité ont été interpellés sur ces questions. Il ne s’agit plus de présenter les problèmes mais d’apporter les solutions. Qu’est-ce qu’on peut faire pour faire face à cette question de sécurité », s’est-il interrogé, rassurant que « nous allons discuter immédiatement avec les deux ministres (Armée et Sécurité) pour voir les propositions concrètes qui sont sur la table pour répondre aussi aux besoins de nos militaires, gendarmes et paramilitaires qui sont sur le terrain».
« Voilà ce que nous attendons et je puis vous rassurez que ça, ça va être fait dans les meilleurs délais », a continué Lassina Zerbo qui a invité toutes les composantes de la société burkinabè à se mettre dans cette lutte parce que la guerre asymétrique qu’imposent les terroristes au Burkina n’est pas seulement une guerre armée-terroriste. « C’est une guerre dans laquelle nous devons tous nous impliquer, les populations, les renseignements, la méthode. Donc nous devons appuyer ces deux ministres-là pour qu’ils puissent faire leur travail et être à l’écoute des gens qui sont loin sur le terrain et aller à leur contact aussi pour voir comment on peut améliorer leurs conditions de combat et d’approche par rapport à cette question de terrorisme », a-t-il renchéri.
Pour lui, quand on est au gouvernement tout est prioritaire, surtout le contexte dans lequel le Burkina Faso se trouve. « On parle de cherté de vie et ça va aller certainement vers une pénurie alimentaire à laquelle il faut faire face. C’est des priorités. Il faut que nous soyons à l’écoute des populations pour voir comment aborder ces questions pour répondre de façon sereine, flexible et dynamique pour que les populations sentent que nous sommes à leur écoute et créer cette confiance qui pourra nous permettre d’avoir la solidarité et la tolérance pour agir dans les autres domaines », a indiqué le Premier ministre installé à ses fonctions lundi.
Il a aussi fait noter que la question de l’Autorité de l’Etat a été discutée. « Nous parlons d’abord d’une discipline qui doit créer la confiance entre nous et la solidarité d’action. Quand on parle de l’Autorité de l’Etat, c’est parce qu’il y a un problème de discipline même en bas de la hiérarchie », a-t-il commenté.
« Comment gérer ça sans le concours de tous. L’Autorité de l’Etat n’est pas seulement d’un ministre à ses départements dans l’immédiat mais c’est aussi depuis la haute hiérarchie jusqu’à la population. C’est une question que nous prenons au sérieux », a-t-il dit avant de raconter une anecdote d’incivisme qu’il a vécu déjà en tant que Premier ministre quand son cortège a eu maille à partir avec un usager qui ne voulait pas leur céder le passage dans la capitale.
Par Bernard BOUGOUM