Alpha Condé était à Bobo Dioulasso, ce mardi 30 mai 2017, où il est allé saluer le décès de Hadja Dama Sidibé, « sa » mère et mère de l’ancien Bâtonnier burkinabè, Me Mamadou Traoré. En provenance de Khartoum au Soudan, le président guinéen a été accueilli à sa descente d’avion par le ministre burkinabè en charge des Affaires étrangères, Alpha Barry et les autorités de la ville.
De l’aéroport de Bobo Dioulasso, le cortège présidentiel s’est directement rendu au domicile de la défunte, sis au quartier Farakan. Alpha Kondé dont l’humilité a été reconnue et saluée à sa juste valeur par une foule de curieux, a alors présenté ses condoléances à la famille Traoré, à la suite du décès de celle qui l’a toujours considéré comme un fils et que lui appelait souvent au téléphone. Très honorés par ce geste, les membres de la famille ont dit toute leur reconnaissance à celui qui l’a fait en toute fraternité. Mais plus que la maisonnée des Traoré, c’est toute la ville de Bobo Dioulasso, qui, par la voix de tous ses imams et chef de canton, se réjouit de cette visite de Alpha Condé. Mettant à profit la prière de 7è jour de la disparition de la regrettée Hadja Dama Sidibé, le grand imam de Bobo Dioulasso, au nom de ses confrères, a adressé une pluie de bénédictions à l’endroit du président Condé et de son pays la Guinée. L’homme de Dieu n’a pas manqué de rappeler le caractère cosmopolitique de Bobo Dioulasso, une ville d’ouverture et de brassage culturel, toute chose qui a contribué à tisser les liens de «plus que frères» entre le président Alpha Condé et la famille Traoré. En tout cas, le président guinéen, « était chez lui » à Bobo Dioulasso.
En rappel, c’est le jeudi 25 mai 2017 que Mah Dama Sdibé, « la maman de tous les enfants », a été inhumée au cimetière municipal de Bobo Dioulasso. La mère de Me Mamadou Traoré, ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats, est décédée le mercredi 24 mai 2017 à Bobo Dioulasso où elle vit. Hospitalisée dans une clinique de la place puis transférée au Centre hospitalier Souro Sanou de la deuxième ville du Burkina Faso, Hadja Sidibé Dama ne se relèvera pas de cet énième combat de sa vie de femme battante. Elle a répondu à l’appel du Tout Puissant, dans sa 95è année, au moment où ses enfants et petits-enfants ont toujours besoin de cette affection et tendresse dont elle savait si bien les couvrir.
Par Wakat Séra