Le président de l’Assemblée législative de transition (ALT), Dr Ousmane Bougouma et ses devanciers, qui se sont rencontrés, ce jeudi 19 janvier 2023, ont échangé autour des préoccupations majeures du Burkina Faso, notamment, le terrorisme qui menace la cohésion sociale sociale et le vivre-ensemble des populations.
Le premier responsable de l’Assemblée législative de transition (ALT), Ousmane Bougouma a rencontré ce jeudi, les anciens présidents des Parlements et de la Chambre des représentants, pour passer en revue les préoccupations majeures du Burkina Faso, pays en proie à des attaques terroristes depuis 7 ans.
« Comme vous le savez, notre pays traverse des moments difficiles et nous avons besoin de la contribution de l’ensemble des fils et filles pour rechercher des solutions dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, du vivre ensemble, dans le cadre de la cohésion sociale », a déclaré le président de l’ALT, Dr Bougouma, face à la presse, à la fin de l’audience.
Il a dit saisir l’occasion pour saluer la hauteur d’esprit de leurs excellences les anciens présidents des Assemblées qui ont accepté son invitation dans le but d’échanger pour voir comment ensemble, ils allaient tracer les sillons d’une cohésion sociale, d’une concorde nationale.
« C’était un honneur pour nous de recevoir nos chers aînés », a-t-il avancé, continuant que « l’œuvre législative se construit couche par couche, c’est comme une corde, c’est au bout de l’ancienne qu’on tresse la nouvelle ». Il dit avoir, par ses propos, montrer qu’il a conscience que ses aînés, ses devanciers ont laissé leur marque sur l’œuvre législative sur le corpus juridique qui réglemente la vie au Burkina Faso.
« Nous voulons profiter de leur expérience, de leur sagesse dans le travail qui est le nôtre », a soutenu Dr Ousmane Bougouma qui a saisi également cette occasion solennelle pour saluer la mémoire de l’ancien président, feu Salifou Diallo.
Les anciens présidents de Parlement veulent un Burkina Faso réinventer
« Il faudrait que cette transition contribue à réinventer l’Etat et la nation burkinabè », a affirmé le porte-parole des anciens présidents de l’Assemblée, Mélégué Traoré qui indiqué qu’ils étaient heureux d’être conviés à cette rencontre parce que « l’événement est sûrement emblématique et spécial. C’est la première fois qu’une rencontre des anciens chefs du Parlements se fait de façon si solennelle ».
Les prédécesseurs de M. Bougouma ont exprimé leur « soutien total à l’Assemblée, au Parlement du Burkina Faso ». « Nous pouvons être fiers d’avoir l’un des meilleurs Parlements », a martelé M. Traoré qui a insisté que le Parlement est « la seule institution que personne ne peut contrôler ou réguler au Burkina Faso ». « Elle est unique à son genre », a-t-il poursuivi.
Le Parlement fait partie « des fondamentaux de notre constitution et il faut faire respecter ça », a-t-il répété au président de l’ALT avant de laissé entendre que lui et les anciens patrons de Parlement sont aussi disponibles à accompagner la transition, à être aux côtés de Dr Ousmane Bougouma pour les initiatives qu’il aura à développer. « Nous avons garanti que nous apporterons notre contribution à cette assemblée », a-t-il appuyé.
Les anciens présidents d’Assemblée ont dit pour terminer, selon les propos de M. Traoré, qu’ils souhaitent que « la transition évolue telle qu’elle est actuellement lancée et que cela concerne la guerre d’abord et par la suite toutes les questions centrales de l’Etat, de la société et des Burkinabè pris individuellement ».
Par Bernard BOUGOUM