L’ex-président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, libre de ses mouvements, a reçu à domicile à Ouagadougou le mercredi 6 juillet 2022, une délégation de dix partis de l’ex-majorité, a constaté une équipe de Wakat Séra. Mais, au sortir de la rencontre, aucun de ces dirigeants de partis politiques n’a accepté s’adresser aux Hommes de médias mobilisés pour la circonstance, malgré leur insistance. Venu à la suite des acteurs politiques, le porte-parole de la Coordination des organisations pour la libération du président Roch Kaboré, Désiré Guinko, s’est prêté à nos questions au sortir de leur tête à tête avec l’ex-chef de l’Etat. « Le président Kaboré est en pleine forme. Il a un état moral très solide. Nous saluons vraiment cette libération qui est définitive », a-t-il affirmé.
Dans quel état d’esprit se trouve le président Kaboré ?
Le président est en pleine forme. Il a un état moral très solide. Nous saluons vraiment cette libération qui est définitive. Nous estimons qu’il n’y a pas de mots particuliers en dehors de dire merci, merci au bon Dieu pour cette libération qui est un plus pour l’apaisement et pour la cohésion sociale. Nous l’avons répété, c’était notre combat, un combat pour la défense des libertés individuelles et collectives à travers la personne du président Kaboré. Aujourd’hui nous estimons que notre objectif est atteint.
Nous saluons tous ceux qui de près ou de loin ont œuvré pour l’atteinte de cet objectif. Nous saluons la conférence des chefs d’État de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Nous saluons également les organisations internationales, l’ensemble des Burkinabè épris de paix, de liberté, de justice qui se sont battus pour que nous puissions atteindre cet objectif car nous sommes satisfaits.
Nous encourageons également les autorités burkinabè à continuer dans cette lancée vers l’apaisement car notre pays en a besoin. Le Burkina Faso traverse des moments très difficiles, très douloureux, il ne sert pas de rester divisés dans de pareils contextes.
Après six mois depuis le renversement du président Roch pouvoir, c’est votre premier contact, de quoi avez-vous parlé ?
Nous sommes allés dire au président Kaboré que nous restons des fidèles. Et lorsque vous êtes fidèles à la vision d’un homme, le minimum que vous puissiez faire lorsque cette personne est dans une situation difficile, c’est de se battre et c’est ce qu’on a fait. La seule chose qu’on peut dire, c’est de rendre grâce à Dieu, saluer tous ceux qui ont œuvré, de près ou de loin, à l’atteinte de ce résultat.
Pour nous, c’était notre combat mais il va s’arrêter. En même temps, nous profitons par cette action, interpeller aussi l’ensemble des Burkinabè à rester éveillés et débout pour la question des défenses des droits humains, et de la promotion des libertés individuelle et collective.
Qu’est-ce que le président Roch Kaboré vous a dit quant à sa situation, à l’avenir ?
Le président nous a rassurés qu’il était totalement libre. C’était cela qui était le plus important. Nous devrions faire ce constat. Nous l’avons fait. Et cela est sorti de sa propre bouche donc je pense que ce débat doit faire l’objet d’un vieux souvenir.
Et quand sera-t-il de l’avenir de la coordination ?
C’est vrai, nous avions signifié que son objectif principal était la libération totale et réelle du président Kaboré. Alors, cela est fait. Je pense que dans les jours qui viennent nous allons convoquer une Assemblée générale et puis évidemment la coordination va se dissoudre et l’ensemble des organisations à l’interne vont décider de leur avenir.
Par Bernard BOUGOUM et Lassané SAWADOGO (stagiaire)