Le procès du putsch manqué du 16 septembre 2015, débuté fin février 2018, peine aujourd’hui à avancer du fait d’un mouvement d’humeur des avocats du Burkina qui dénoncent « un dysfonctionnement de l’appareil judiciaire » depuis octobre 2018.
L’audience entrant dans le cadre du putsch manqué qui devrait reprendre son cours normal, ce mardi 30 avril 2019, après sa suspension le 23 avril 2019, a été de nouveau suspendue et reportée au mardi 7 mai 2019, à cause de la reconduction de la suspension de la participation des avocats aux différentes audiences des cours et tribunaux du Burkina Faso. Dans cette logique, la salle d’audience était presque vide ce mardi 30 avril. Les avocats et de la partie civile et de la défense, ont brillé par leur absence.
Dès l’ouverture de l’audience, sur ordre du président du tribunal, le greffier a donné lecture d’une lettre du Bâtonnier de l’ordre des avocats, Me Paulin Salembéré. Ce document informait le président du tribunal de la poursuite de la suspension de la participation des avocats aux audiences, une décision qui a été prise le lundi 29 avril 2019, lors de l’Assemblée générale extraordinaire qui faisait suite la marche de protestation des hommes et femmes en robe noire.
Le parquet a pris acte de cette donne et a demandé au tribunal d’en aviser.
Le président du tribunal, Seydou Ouédraogo, qui, lui aussi, a dit en prendre acte a renvoyé l’audience au 7 mai 2019.
Par Daouda ZONGO