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Burkina: le SYNCAB à la reconquête de la place du contrôleur aérien

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Des membres du SYNCAB

Les membres du Syndicat national des contrôleurs aériens et assimilés du Burkina (SYNCAB) se sont réunis, ce mardi 17 janvier 2023 à Ouagadougou, en congrès ordinaire, au cours duquel il réfléchiront sur le thème: «Fourniture des services de la navigation aérienne à l’ASECNA, quelle place pour le contrôleur aérien ?». A travers ce thème, ils comptent œuvrer à la reconquête de cette place qu’ils estiment avoir perdu.

Ce congrès ordinaire est le premier du genre que le Syndicat national des contrôleurs aériens et assimilés du Burkina (SYNCAB) a tenu depuis sa création il y a trois ans.

Selon le secrétaire général du SYNCAB, Fulbert Bembamba, en temps normal, cette question de la place du contrôleur «renferme sa réponse dans une évidence presque tautologique». «Malheureusement, dans une ASECNA d’aujourd’hui cédant aux caprices d’un homme, le cœur du métier est bafoué, malmené», a fait savoir M. Bembamba pour qui «la place du contrôleur aérien est à reconquérir et à consolider pour qu’il ne soit pas seulement cité dans les événements de sécurité et les incidents plus ou moins tragiques».

Le présidium, Fulbert Bembamba à l’extrême droite

Les membres de ce syndicat, depuis six mois, sont dans une lutte pour l’amélioration de leurs conditions de travail, qu’ils trouvent «extrêmement précaires» et pointent du doigt «une politique de nivellement par le bas», comme étant la cause de leur situation actuelle. Ils citent, entre autres, la «remise en cause des acquis même les plus élémentaires comme la formation». «Un système de rémunération conçu par tripatouillage dans des laboratoires lugubres pour enlever tout espoir d’épanouissement au contrôleur aérien, était programmé pour entrer en vigueur le 1er janvier», a informé le secrétaire général qui souligne que «tout ceci se tramait sous fond de mépris, d’intimidation, de refus du dialogue et de la division des travailleurs».

Cela fait trois ans que ce syndicat a été porté sur le fonts baptismaux et qui, aujourd’hui, se positionne comme deuxième force syndicale de la représentation ASECNA au Burkina Faso. Depuis sa création, il mène «pleinement» la lutte pour l’amélioration des conditions de travail des agents. Pour son premier responsable, il est nécessaire de préserver et de renforcer ce syndicat.

En ce qui concerne l’Union des Syndicats des contrôleurs aériens de l’ASECNA, il a souhaité qu’il puise sa force de celle de ses syndicats membres. «Nous devons réfléchir à des pistes sérieuses de renforcement de notre cohésion, de notre capacité de résistance et de notre endurance dans la lutte, pour répondre présents chaque fois que la lutte  nous est imposée», a dit le secrétaire général du SYNCAB, Fulbert Bembamba.

Des participants au congrès

Pour lui, la lutte continue et a appelé «tous les acteurs sociaux à ne pas se leurrer». «Ce qui est en jeu, ce sont les libertés syndicales dans toute sa globalité», a-t-il fait savoir soutenant que face aux «relents liberticides, il faut opposer une unité d’action».

Il a tenu à remercie tous ceux, notamment, la Confédération générale du travail du Burkina (CGTB), leurs aînés contrôleurs aériens, qui ont rendu possible le parcours de leur syndicat jusqu’ici, fondant l’espoir que le présent congrès prendra des résolutions et des recommandations pertinentes pour sa consolidation et le renforcement de son leadership.

Le congrès vise à faire le bilan de la gestion de cet instrument de lutte, de revisiter ses textes, de renouveler le Bureau exécutif national et examiner la question d’affiliation à la centrale syndicale pour plus d’efficacité.

Par Daouda ZONGO