Le Syndicat national des administrateurs civils, des secrétaires et adjoints administratifs du Burkina (SYNACSAB) a annoncé ce vendredi 16 février à Ouagadougou un sit-in de protestation sur l’ensemble du territoire du 19 au 23 (lundi au vendredi prochain) pour réclamer de meilleurs conditions de vie et de travail. Le secrétaire général du SYNACSAB Adama Bidiga a notamment dénoncé face à la presse une tentative de remise en cause de leur « droit » syndical.
Du lundi au vendredi, les administrateurs civils, secrétaires et adjoints administratifs du Burkina vont, à l’appel de leur structure syndicale, manifester devant les gouvernorats, les hauts-commissariats et l’immeuble du Faso abritant le ministère en charge de l’Administration territoriale pour exiger la « satisfaction totale de (leur) plate-forme revendicative » qui comporte entre autres points « la carrière des agents, l’instauration d’une indemnité spécifique, la professionnalisation du métier, la responsabilisation des agents dans les représentations diplomatiques pour gérer les questions d’état civil ».
Le Synacsab dénonce des intimidations qui seraient orchestrées par le ministère de l’Administration territoriale à l’encontre de ses membres en vue de casser leur lutte qui « n’est pas un problème pécuniaire mais un problème de texte » qui doit promouvoir la fonction des administrateurs civils qui ont la « compétence pour intervenir dans tous les ministères ».
«En effet, sur instruction du ministre en charge de l’Administration territoriale (Siméon Sawadogo), des rencontres ont été tenues au sein des structures comme la direction générale des libertés publiques et affaires politiques, la direction générale de la modernisation de l’état civil avec pour seul objectif d’intimider les camarades chefs de service », a indiqué M. Bidiga qui a poursuivi qu’« au moment où nous tenons cette conférence de presse, une campagne de dénigrement du syndicat, déguisée en rencontres bilan des actions du ministère débutée le mercredi 14 février 201, se poursuit actuellement dans les chefs-lieux de régions ».
Le SG du SYNACSAB a souligné qu’à l’issue du sit-in du 19 au 23 février, si rien n’est fait dans le sens de la satisfaction de leurs préoccupations, son syndicat allait reconduire automatiquement le débrayage du 26 février au 2 mars ».
Par Mathias BAZIE