Le Syndicat national des travailleurs de l’administration des douanes (SYNATRAD) a débuté, ce jeudi 19 janvier 2023, son 8è congrès qui se tiendra sur 48 heures sous le thème: «La contribution du SYNATRAD face aux défis sécuritaires actuel». Une occasion pour les membres de ce syndicat d’analyser la situation en vue de mieux s’engager à la lutte contre le terrorisme.
Durant les deux jours de ce congrès, les membres du SYNATRAD feront le bilan des activités du bureau qui est en fin de mandat et s’appesantiront sur les préoccupations actuelles qu’ils vivent au sein de l’administration des Douanes.
Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, la douane a son rôle à jouer. C’est ce qui justifie le choix du thème au vue du contexte. «La douane intervient à plusieurs niveaux, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Il y a la mobilisation des recettes parce qu’il faut de l’argent pour faire la guerre, il y a des importations qui sont utilisées par les groupes terroristes pour commettre leurs activités et il faut que la douane resserre l’étau dans le cadre de la lutte contre ces produits», a déclaré le secrétaire général du SYNATRAD en fin de mission, Blaise Nébié.
Selon, M. Nébié, tels sont les domaines qu’ils doivent analyser pour pouvoir déterminer quel aspect ils peuvent «prioriser pour que ça puisse impacter sur la guerre au front». «En tant que partie intégrante des forces de défense et de sécurité, nous devons apporter notre contribution à l’effort de guerre», a-t-il dit.
Il a traduit ses remerciements et reconnaissances aux membres du bureau national du SYNATRAD. «Pendant ces trois ans de mandat, nous avons su rester dignes et engagés dans la défense des intérêts des militants et de ceux de l’administration douanière».
Durant leur mandat, selon lui, le syndicat a pu mener des actions de revendications et résolutions de conflits. «Nous avons toujours été aux côtés des militants face à des situations difficiles qu’ils traversent», a affirmé Blaise Nébié informant qu’en 2021, son syndicat a commandité à ses frais un audit financier et organisationnel de la mutuelle des agents des douanes qui a permis de relever des manquements auxquels le conseil d’administration actuel s’emploie à résoudre. Il y a eu aussi l’organisation d’un séminaire en vue de former leurs militants au respect de la discipline, à l’éthique et à la déontologie professionnelle qui a été un succès, la tenue de deux conseils syndicaux, des assemblées générales et des réunions du bureau national, selon lui.
Il a souhaité que les travaux se déroulent dans un climat de bonne ambiance et de parfaite camaraderie afin que les résolutions et recommandations pertinentes puissent permettre de renforcer l’action syndicale, la cohésion et l’unité entre tous les militants.
C’est un congrès qui permettra, en plus, notamment de la réflexion sur leur contribution dans la lutte contre le terrorisme, de renouveler le bureau national du SYNATRAD.
A l’ouverture de ce congrès, les membres du SYNATRAD ont bénéficié de la présence des responsables d’organisations syndicales sœurs, notamment le Syndicat autonome des magistrats du Burkina (SAMAB), la Coordination des syndicats du ministère en charge de l’Economie et des Finances (CS-MEF) et syndicats amis venus des pays comme le Niger et le Mali.
L’ex-secrétaire général de ce syndicat, Mathias Kadiogo, l’actuel directeur général des Douanes, a exprimé sa reconnaissance et ses remerciements à ses «camarades» syndicats. «Je reste et demeure syndicat. Je reconnais toujours mon appartenance au syndicat», a dit M. Kadiogo soutenant qu’à aucun moment il va renier cela.
Il a souhaité que le bureau qui sera issue de ce congrès puisse continuer à travailler pour le bien de l’administration douanière et des agents. Le directeur général des Douanes a exprimé sa disponibilité à être à l’écoute du syndicat et a demandé qu’en plus des préoccupations qu’ils lui fasse aussi des propositions, souhaitant que les membres soient des conseillers pour lui.
A ce congrès était aussi présent, le ministre en charge de la Fonction publique, Bassolma Bazié. Il a salué la présence des représentants du Mali et du Niger. «Votre présence nous fait vivre, nous fait espérer à des lendemains meilleurs», a affirmé le ministre Bazié, ex-secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGTB-B).
Il a souhaité que ce congrès puisse permettre aux membres du SYNATRAD de désigner des responsables qui seront capables de travailler dans l’intérêt du syndicat.
Il a par ailleurs remercié les membres de ce syndicat pour avoir été à ses côtés dans les moments de douleur. «Si je suis en vie aujourd’hui, je vous le dois. Il me manque des mots pour vous dire merci», a-t-il signifié.
Poursuivant son allocution, le ministre en charge de la Fonction publique a fait savoir qu’il ne demande pas d’accompagnement. «Si vous avez des revendications, amenez-les», a-t-il laissé entendre.
Par Daouda ZONGO