Le train voyageur a repris ses activités, ce vendredi 17 novembre 2023. La reprise s’est faite en présence du ministre en charge des Transports, Roland Somda et d’autres membres du gouvernement.
Le ministre du Transport a donné officiellement le top de départ de la reprise des activités du train voyageurs, ce vendredi 17 novembre 2023. Étaient à ses côtés, les ministres de la Transition digitale, Dr Aminata Zerbo/Sabané, du Commerce Serge Poda et des Mines Simon Pierre Boussim. La délégation gouvernementale et le Président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou ont tous embarqué dans le train, direction Koudougou, pour marquer cette reprise effective.
Le trajet du train s’établira entre Ouagadougou et Bobo Dioulasso, avait indiqué dans un communiqué en date du 16 novembre, la Société internationale de transport par rail (SITARAIL). Le même document précise que le parcours se fera avec la desserte des gares de Bobo-Dioulasso, Siby, Koudougou et Ouagadougou.
Selon le ministre des Transports, cette reprise va redonner de l’espoir qui commençait à s’estomper à bien des familles. «Il faut dire, chose promise, chose due. L’histoire nous rappelle qu’il y a bientôt quatre ans de cela que le train voyageurs qui faisait le bonheur des Burkinabè entre Ouagadougou et Abidjan, s’est nettement stoppé depuis quatre ans suite à l’avènement de la COVID-19 qui a entrainé la fermeture des frontières d’avec la Cote d’Ivoire. Depuis lors, l’espoir de beaucoup de Burkinabè s’est estompé, beaucoup de familles en difficultés qui n’arrivent plus à scolariser leurs enfants ou qui peinent même à trouver leur pitance quotidienne, qu’ils trouvaient jadis à travers l’exploitation du transport voyageurs».
Le trajet s’arrête à la frontière avec la Côte d’Ivoire, le ministre dit ne pas comprendre l’argument avancé par le concessionnaire concernant la vétusté de l’infrastructure ferroviaire alors que le train marchandise roule sur la même infrastructure. « Ah oui, bien sûr, c’est le train marchandise, qui est, je ne sais pas combien de fois plus lourd que le train voyageurs, qui siffle sur la même infrastructure. C’est d’ailleurs ce que nous ne comprenons pas. Si tant est que la vétusté de l’infrastructure ne permet pas aux voyageurs de s’opérer, à combien plus forte raison ce motif ne devrait pas prévaloir pour le transport marchandise », a expliqué le ministre des transports et de la mobilité urbaine, Roland Somda.
Sur la question sécuritaire, M. Somda rassure. « La question sécuritaire n’est pas une question spécifique pour le Burkina Faso (…). Mais je peux vous rassurer que cet argument qui a été avancé au départ, nous avons apporté la justification que le Burkina Faso dispose d’une stratégie nationale de lutte contre l’insécurité dans sa globalité ».
Le ministre Somda a assuré que des actions seront menées pour comprendre davantage les raisons de la partie ivoirienne pour mieux satisfaire les voyageurs. « Nous prendrons attache avec la partie ivoirienne pour comprendre le véritable motif et quel travail il faut faire pour lever ces goulots d’étranglement », a promis le ministre.
En rappel, le train voyageurs avait suspendu ses activités suite à la COVID-19. En début de semaine, des manifestants avaient pris d’assaut la voie ferroviaire pour exiger la reprise du train voyageur afin de faciliter le transport de leurs marchandises.
Par Issa Sidwayan TIENDREBEOGO(Stagiaire)