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Burkina: l’école des enfants encéphalopathes espère faire un taux de 100% de réussite au CEP

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L’école de l’Association des parents et Amis d’Enfants encéphalopathes (APEE) de Ouagadougou a célébré, le vendredi 31 mai 2024, la fin d’année scolaire 2023-2024. Cet établissement qui accueille des enfants déficients intellectuels souffrants de troubles mentaux et de handicap associés, espère faire un taux de 100% de réussite au Certificat d’Etudes primaires (CEP).

L’école de l’Association des parents et Amis d’Enfants encéphalopathes (APEE) de Ouagadougou a organisé, le vendredi 31 mai 2024, dans la capitale burkinabè, une cérémonie de fermeture de portes pour l’année scolaire 2023-2024.

Un événement au cours duquel les premiers responsables de «l’école à besoins spécifiques», ont laissé savoir leur principale attente du moment. A cette journée d’au revoir, si d’aucuns des élèves de l’établissement maternel et primaire sont déjà en vacances, d’autres doivent toujours attendre.    

 

«Ce qui nous reste à l’horizon, c’est prendre part aux épreuves des examens du CEP (Certificat d’Etudes primaires) avec nos candidats qui sont une trentaine. Nous souhaitons donc que l’accompagnement final que nous sommes entrains de faire avec ses enfants puisse, avec la bénédiction de tous, aboutir à un succès total de 100%», a souhaité le Coordinateur général des services de l’école de l’Association des Parents d’Elèves encéphalopathes de Ouagadougou, Zougrana Issoufou.

«Rien  d’autre ne pourrait se coller au bec d’un moineau hors mis une peau de raisin», dit un dicton môaga. En effet; le représentant de la vice-présidente de l’APEE, El Hadj Abdoulaye Bokoum, a renchéri en soulignant qu’ils espèrent «qu’au CM2, grâce aux encouragements des parents, au soutien indéfectible du personnel, à la concentration et à la mobilisation des enseignants, (ils vont) atteindre un taux de 100%» de réussite.

Du côté des classes intermédiaires, l’heure est au bilan. Un bilan fort réjouissant si l’on en croit les premiers responsables de l’école d’enseignement général ciblant les plus petits vivant avec les troubles mentaux.

«Malgré les difficultés rencontrées, nous avons des raisons de satisfactions aux regards du bilan (général)», s’est enthousiasmé M. Bokoum.

«Au niveau du CP1, nous avons enregistré un taux de réussite de 91%; au CP2, nous avons un taux de réussite de 96,96%; au niveau du CE1, nous avons un taux de réussite de 88 %; au CE2 un taux de réussite de 89,47%; au CM1, nous avons un taux de 56,09% et au niveau du CM2 où nous attendons encore les examens scolaires», a égrainé le trésorier adjoint de l’association des parents d’élèves.

Cette année, l’école, créée en 1988, a perdu deux de ses apprenants au cours de la saison scolaire.  «Nous avons été éprouvés par des événements malheureux qui ont touché certains de nos collaborateurs, notamment le corps enseignant. Nous déplorons la perte de deux de nos élèves au cours de l’année», a regretté le Coordinateur général, Zougrana Issoufou. «Le changement climatique, ça joue beaucoup sur l’apprentissage de ces enfants-là. Lorsqu’on est dans une classe et entre temps il fait très chaud, il n’y a plus de lumière, ça joue non seulement sur les enfants et sur les machines que nous utilisons et qui les entourent», a-t-il cité comme difficultés qu’ils ont rencontrées cette année.

«A toutes ces personnes qui ont perdu leurs proches, nous leur présentons nos condoléances et que les devanciers puissent se reposer en paix.  Nous allons travailler de sorte à honorer leur mémoire parce qu’ils s’étaient lancés avec nous en termes d’accompagnement dans la réalisation de nos objectifs».

Au cours de cette cérémonie donnant le top de départ des grandes vacances à l’école de l’APEE, des bonnes surprises n’ont pas manquées au rendez-vous.

«Au niveau des Éveils (classes maternelles) nous avons réussi (l’encadrement, l’accompagnement pédagogique) à faire en sorte que trois de nos enfants soient reconnus pour ayant la capacité pour intégrer le système classique, donc ils iront au CP1», a encore rappelé, El Hadj Abdoulaye Bokoum, représentant la vice-présidente de l’établissement.  

A la fin de l’évènement, le plateau sportif de l’école a été fort transformé en piste de danse par des mômes qui semblent oublier leurs handicaps.  

«Nous avons vu des enfants qui ont fait des prouesses en récitant, en chantant l’hymne nationale, en faisant des sketchs, et surtout en dansant. Vraiment, des enfants qui avaient des problèmes quand ils venaient ici. Des problèmes de paroles, d’autonomies, de santé et que le personnel a travaillé, a aidé un tout petit peu dans l’autonomisation. Cela est très important pour les parents, car ça va les soulager, ça va soulager les enfants eux-mêmes et, à travers ça, réintégrer ces enfants dans la société», a fait savoir M. Bokoum.

L’Association de parents, amis et sympathisants d’enfants déficients intellectuels souffrants de troubles mentaux et de handicap associés, est un regroupement à but non lucratif. Au cours de l’année 2023-2024, ses centres d’éducation et d’instruction, sur le territoire national, ont accueilli, à Ouagadougou,  400 élèves et près de 250 élèves à Bobo-Dioulasso.

Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)