Quatre syndicats burkinabè des agents de santé ont adressé au chef de l’Etat Roch Kaboré, un préavis de grève, allant du 20 au 30 novembre 2019, pour « exiger des réponses concrètes et diligentes à leurs attentes », notamment, la prise des actes règlementaires de reversement des contractuels propres et des fonctionnaires détachés avec l’ensemble des mesures d’accompagnement et la régularisation des retenues sur les salaires des agents de santé et la restitution des retenus abusivement effectués.
Le Syndicat des médecins du Burkina (SYMEB), le Syndicat autonome des infirmiers et infirmières du Burkina (SAIB), le Syndicat des sages-femmes et maïeuticiens et accoucheuses du Burkina (SYSFMAB) et le Syndicat des administrateurs des hôpitaux (SYNTAHSS) invitent le gouvernement à respecter le nouveau calendrier d’application de la Fonction publique hospitalière (FPH) fourni par le ministère de la santé en date du 18 octobre 2019 et à régulariser les retenus abusifs sur les salaires des agents qui ont été effectués.
« En cas de non-respect du nouveau calendrier d’application de la FPH (…) et d’absence de régularisation des retenus abusifs sur les salaires, nos militants observeront, sur toute l’étendue du territoire national, une grève de dix jours allant du mercredi 20 novembre 2019 à 7h au samedi 30 novembre 2019 à 7h pour exiger des réponses concrètes et diligentes à leurs attentes soumises depuis le mois d’avril », lit-on dans le préavis de grève de ces quatre syndicats du secteur de la santé.
Des attentes des agents de santé
En plus des attentes ci-dessus citées, ces syndicats souhaitent la prise d’un acte règlementaire consensuel conformément à la lettre et à l’esprit de l’article 2 de la loi 057 portant sur la Fonction Publique Hospitalière pour préciser les conditions d’exercices des enseignants-chercheurs, les hospitalo-universitaires, les chercheurs, les militaires, et les paramilitaires dans les établissements public de santé (EPS), la prise progressive des actes de détachement à titre de régularisation en commençant par les retraités de 2018, l’adoption sans délai du statut particulier et du RIME du ministère de la Santé, l’élaboration et adoption des textes de l’Examen classant national des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Burkina.
Selon les signataires de ce préavis de grève, ils se réservent le droit de mener toutes les actions nécessaires, en cas d’insatisfaction à la fin de ce mouvement de protestation, pour l’aboutissement à des solutions aux préoccupations urgentes pour une mutation profonde du système de santé au profit des populations désireuses de soins de qualité.
Il est à noter que les agents de santé viennent de sortir de quelque mois de protestation, à la suite des médiations qui ont permis la reprise des négociations entre le gouvernement et les syndicats de la Santé.
Par Daouda ZONGO