Les autorités burkinabè « n’ont pas tiré leçon » de l’insurrection du 3 janvier 1966 et d’octobre 2014, a affirmé mardi 3 janvier à Ouagadougou, le secrétaire général de l’Union régionale du Centre de la Confédération général des travailleurs du Burkina (CGT-B) Dominique Yaméogo, face à la presse.
« Dire que le gouvernement tire leçon, nous ne voyons pas tellement », a dit M. Yaméogo soutenant que les syndicats subissent « des menaces » de la part des autorités.
Pour lui, si des leçons avaient été tirées « des autorités n’allaient pas proférer des menaces pour intimider les syndicats qui vont en grève ».
« Les revendications principales » du 3 janvier 1966 qui étaient « du pain, de l’eau et de la démocratie », constituent « pratiquement tout un programme et si cela avait été exécuté le Burkina Faso ne serait pas là où il est aujourd’hui », selon Dominique Yaméogo secrétaire général de l’Union régionale de Centre de la CGT-B.
Le responsable syndical qui a souhaité que les autorités tirent leçon des deux insurrections, appelle la population à préserver les acquis engrangés à lors de ces manifestations.
« Il faut qu’on puisse par exemple continuer à préserver la liberté de la presse (est aussi un acquis des luttes passées) pour qu’elle interpelle les uns et les autres sur les manquements et sur leur devoir de redevabilité vis-à-vis du peuple », a-t-il poursuivi.
Mohamed ZOUNGRANA