La représentation nationale burkinabè a adopté, ce jeudi 23 janvier 2020, une loi portant modification du code électoral.
Cent vingt députés su 122 votants, ont donné un avis favorable pour l’adoption de la loi portant modification de la loi numéro 014-2001/AN du 03 juillet 2001 portant code électoral, car, selon eux, elle « permettra de mettre en oeuvre le consensus issu du dialogue politique ».
La présente loi modificative prévoit la création, à l’extérieur, d’un seul démembrement de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), en l’occurrence la Commission électorale indépendante de l’extérieur -pays (ceie-pays). Selon le gouvernement cette option a été prise dans le souci de rationaliser le coût des élections.
Ce qui a été apporter dans le code électoral, également, comme nouveauté, c’est la suppression du droit de recours contre la liste des parrains. Le gouvernement indique que tel qu’il était prévu, ce droit de recours « peut servir de moyens à des individus mal intentionnés pour formuler de façon abusive, des recours aux fins d’annuler des candidatures à l’élection présidentielle ».
Au cours de l’examen du projet de loi, les députés ont exprimé leurs inquiétudes quant à la bonne tenue des élections de 2020 et 2021, et pour cause, l’insécurité à laquelle fait face le Burkina Faso. Ils se demandent si les élections auront bel et bien lieu si on sait qu’il y a des zones où des habitants ont désertées à cause des attaques armées.
Mais pour le gouvernement la tenue des élections est un impératif pour la stabilité des institutions républicaines et pour la cohésion sociale, et pour cela il prendra toutes les dispositions nécessaires pour assurer la tenue effective de ces scrutins de 2020 et 2021.
Pour ce qui est des votes des déplacés internes, le ministre burkinabè de l’Aministration territoriale et de la Décentralisation, Siméon Sawadogo a rassuré les députés que ces personnes vont voter.
Pour le decouplage des élections, le ministre a fait savoir que pour decoupler, il faut prolonger le mandat des élus et cela demande une concertation des politiques.
Par Daouda ZONGO