La Coordination nationale des organisations de la société civile, a plaidé, ce mercredi 10 juin 2020, face à la presse à Ouagadougou, pour la tenue des élections présidentielle et législatives à la date prévue du 22 novembre 2020.
«Les élections doivent se tenir à bonne date», a soutenu Pascal Zaïda, membre de la Coordination et Coordonnateur du Cadre d’expression démocratique, déclarant qu’ «aucune disposition de (la) Constitution ne prévoit le report de l’élection présidentielle face à une crise de quelque nature que ce soit».
Selon M. Zaïda, les gens qui exigent le report des élections, «feignent d’ignorer les articles 39 et 40 de la Constitution qui imposent les délais pour l’organisation des élections, relativement à la durée du mandat du Président du Faso». Pour lui, les arguments avancés invoquant la situation sécuritaire, pour soutenir le report, «ne tiennent ni par sa forme et surtout pas par l’esprit».
Pascal Zaïda estime que c’est à la commission électorale nationale indépendante et le pouvoir du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) de réunir les conditions nécessaires à la tenue des élections à bonne date. «Si ce n’est pas le cas, le MPP et ses alliés tombent systématiquement en illégitimité de diriger le pays», a-t-il poursuivi.
«Nous nous battrons pour que les élections se tiennent à bonne date parce qu’il faut un changement», a prévenu Marcel Tankoano, président du Mouvement du 21 mars (M21), un autre membre de la Coordination nationale des organisations de la société civile. Selon M. Tankoano le report des élections est un «deal» et cela «ne marchera pas».
Par Daouda ZONGO
