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Burkina: les enfants en mobilité et la violation de leur droit

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Au Burkina, en plus de l’exode des adultes à la recherche du bien-être, on note également la mobilité des enfants des villages vers les villes pour les mêmes raisons. Cette situation est causée, notamment, par le non-respect de leurs droits, dont l’éducation. Dans une interview réalisée par Wakat Séra en octobre 2018, avec le coordonnateur national des Associations d’enfants et jeunes travailleurs du Burkina Faso (AEJT), Claude François Ouédraogo, il est ressorti que plus d’une centaine d’enfants identifiés sont concernés par la mobilité.

Claude François Ouédraogo, que nous avons rencontré, le jeudi 13 décembre 2018, après une Assemblée générale des associations d’enfants et jeunes travailleurs du Burkina (qui s’est tenue à Ouagadougou sur le bilan des activités réalisées en 2018), pour en savoir davantage sur la question de mobilité des enfants, a soutenu que beaucoup d’enfants qui sont dans cette situation voient chaque jour leurs droits bafoués sur leur lieu de travail, dans les villes d’accueil, dans la rue ainsi que dans les maisons pour ce qui concerne les domestiques, qu’on appelle communément « boys » ou « bonnes ».

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«Nous parlons aujourd’hui de la migration, de l’immigration, du déplacement des enfants des villages vers les grandes villes. Quand ils viennent en ville, ils rencontrent beaucoup de difficultés. D’autres espérant venir dans une famille, n’arrivent souvent pas à entrer en contact avec elle et sont alors obligés de rester dans la rue, se confier au premier venu pour espérer bénéficier de sa protection», a déploré M. Ouédraogo de l’AEJT qui milite pour la promotion et la protection des droits des enfants au Burkina.

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Dans la plupart des cas, les enfants en situation de mobilité sont déscolarisés ou n’ont même pas été à l’école faute de moyen. Et cet état de fait conduit certains vers le banditisme, le vol et bien d’autres maux. C’est ainsi que des associations et des structures comme l’AEJT, l’UNICEF et le ministère en charge de l’Action sociale œuvrent pour leur réinsertion, en plaçant ceux identifiés dans un centre ou une famille d’accueil. D’autres sont ramenés dans leur village d’origine, selon Claude François Ouédraogo.

Ces différentes structures et association mènent également des actions de sensibilisation afin que les droits des enfants soient respectés, notamment au Burkina.

Par Daouda ZONGO