Le ministre burkinabè en charge de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Pr Stanislas Ouaro, a procédé, ce mardi 23 juin 2020, au lancement des examens combinés du Certificat d’Etudes Primaires Elémentaires (CEPE) et le Brevet d’Etude Premier Cycle (BEPC) franco-arabe, à l’école Medersa, située en plein cœur de Ouagadougou, pour le compte de l’année scolaire 2019-2020. Environ 12 500 élèves prennent part à ces évaluations qui se tiennent pour la première fois en même temps sur toute l’étendue du territoire national.
Le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales Stanislas Ouaro et ses collaborateurs, assistés par des responsables de la communauté musulmane, ont lancé de façon officielle, le début des évaluations scolaires de l’école Franco-arabe. Après avoir vérifié que les sujets sont intacts devant les candidats, disposés selon les recommandations sanitaires pour faire barrière au coronavirus, M. Ouaro a ouvert des enveloppes des sujets de ces examens, sous l’approbation et le regard intéressé des élèves.
«Vous êtes prêts non ?», a demandé le ministre de l’Education aux élèves qui ont répondu par l’affirmatif. «Nous sommes là ce matin pour vous encourager et vous souhaitez bonne chance», a lancé Stanislas Ouaro aux candidats. «Vous voyez, vous êtes forts plus que moi ici parce que vous comprenez l’Arabe», a-t-il dit pour mettre à l’aise les candidats, soutenant que le fait d’apprendre l’Arabe est spécifique et est un plus pour ces élèves par rapport aux autres.
Les élèves franco-arabes du primaire sont estimés à environ «8 500» au Burkina. Les épreuves auxquelles les candidats seront évalués dans la matinée de ce mardi concernent la dictée et la rédaction. Quant aux candidats de la classe de troisième, estimé à «4 000», selon les chiffres des organisations de ces examens, ils débutent leur session par une épreuve sur le Coran, le livre saint des Musulmans.
Le ministre Ouaro a montré sa satisfaction de voir cette année, toutes les écoles franco-arabes, composées au même moment car cela renforce la crédibilité de ces examens. Cela va en droite ligne avec notre politique, le Programme d’Appui à la modernisation de l’enseignement Franco-arabe (PREFA), financé par l’Union européenne et la Banque islamique de Développement (BID), a-t-il apprécié.
La reforme entreprise par le ministère de l’Education nationale est aujourd’hui en train de prendre, s’est réjoui Amadou Cissé, Coordonnateur du projet d’appui à l’enseignement bilingue franco-arabe, avant d’indiquer que les structures Franco-Arabes font face à des défis pratiques de l’organisation courante des compositions dont des difficultés liées à la logistique et à la disponibilité des feuilles d’examens. Il a terminé en rassurant que des dispositions ont été prises pour le respect des mesures barrières à la maladie du coronavirus.
Le Burkina compte près de 2 500 écoles Franco-Arabes et plus de 400 établissements post-primaires Franco-Arabes.
Par Bernard BOUGOUM
