L’Association des Editeurs et Professionnels des Médias en Ligne (AEPML) a fait part de ses préoccupations concernant l’obtention de l’agrément au premier responsable du Conseil supérieur de la Communication (CSC) Louis Modeste Ouédraogo, au cours d’une audience ce mardi 18 mars 2025.
Une délégation de l’Association des Editeurs et Professionnels des Médias en Ligne (AEPML) a été reçue au Conseil supérieur de la Communication (CSC), ce mardi 18 mars 2025. Les représentants des médias en ligne ont fait part des problèmes que rencontrent leurs entreprises à leur maison de tutelle.

« Nous avons été très contents d’accueillir aujourd’hui l’Association des éditeurs et professionnels des médias en ligne (AEPML) qui sont venus au Conseil supérieur de la Communication (CSC), dans leur maison, nous voir pour évoquer des préoccupations liées à la vie de leurs entreprises, mais, aussi aux difficultés liées aux nouveaux changements intervenus à partir de la loi numéro 041, portant attribution, composition, organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la Communication (CSC) », a signifié le président du CSC, Louis Modeste Ouédraogo.
Il a montré sa satisfaction vis-à-vis de l’approche de l’AEPML qui consiste à établir et à maintenir le dialogue avec l’instance de régulation pour discuter des difficultés qu’elle peut rencontrer. « Et c’est en cela que nous avons pu entendre et comprendre ces difficultés. Nous leur avons demandé de nous formuler une requête pour que nous puissions l’examiner en profondeur et leur revenir avec une réponse », a-t-il rassuré.

Globalement, il a estimé que leurs échanges ont été fructueux, car il a permis au CSC de comprendre ce que vivent les médias en ligne et de comprendre leurs préoccupations liées à la mise en œuvre de la loi organique. « Nous sommes vraiment satisfaits de cette approche, de cet esprit de dialogue qui prévaut entre les médias en ligne et le CSC, en tant que partenaires de tous les jours », s’est-il réjoui de cette démarche.
Le président de l’AEPML a affirmé que son bureau a bien voulu rencontrer le président du CSC ainsi que les membres du Conseil pour exprimer un certain nombre d’inquiétudes relatives à la mise en œuvre de la loi 041 qui prévoit que le CSC peut apercevoir des recettes auprès des médias en ligne, y compris les réseaux sociaux. « Il se trouve que dans l’entendement du CSC, pour y arriver, il faut passer par une segmentation des médias en ligne, ce qui voudrait dire que nous aurons probablement d’une part les journaux en ligne et d’autre part les web radios et les web télé », a expliqué Hamidou Kabré.

« Ce qui nous préoccupe le plus, ce n’est pas l’aspect contribution financière que nous devrions honorer, mais c’est beaucoup plus le fait que cela va fragiliser les contenus de nos médias en ce sens qu’un média en ligne qui existe avec une web radio ou une web télé intégrée devrait désormais non seulement déclarer l’existence du journal en ligne, mais également déclarer l’existence de la web radio et de la web télé », a fait savoir M. Kabré qui a dit que son bureau a proposé au président du CSC, au Conseil, « de prendre en compte le fait que les journaux en ligne sont par excellence des multimédias, et que par conséquent, aucun journal en ligne ne devrait avoir à payer et pour le journal en ligne et pour sa web radio ou sa web télé ».
Il a laissé entendre que les deux parties ont convenu de poursuivre le dialogue et même que son association pourrait les jours à venir formuler une requête qui sera soumise au conseil pour examen. Ainsi, « nous espérons que les différents points de vue seront harmonisés pour une meilleure régulation du secteur des médias et de la communication dans notre pays », a-t-il conclu.
Par Bernard BOUGOUM