Après avoir rendu visite le 28 septembre 2017 au Haut Conseil pour la Réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) à Ouagadougou, les policiers révoqués de 2012, disent avoir «bon espoir» que leur dossier portant sur leur réintégration aura un «dénouement heureux» même s’ils ne savent plus à quel niveau l’affaire se trouve actuellement. Selon Adama Dianda, un de leur porte-parole, les policiers radiés n’ont pas à être pour ou contre le nouvel organe de dialogue (Haut conseil de dialogue social) mais d’espérer la satisfaction de leurs attentes.
Joint au téléphone, Adama Dianda, un des radiés, membre de la délégation qui suit le dossier des policiers révoqués à la suite des mutineries de 2011, a indiqué ce mercredi 24 janvier 2017 à Wakat Séra qu’à ce jour, aucun de ses camarades qui vivent une situation extrêmement difficile, ne peut dire comment se porte le dossier visant leur réintégration.
« Depuis notre rencontre avec (l’ex-président) du HCRUN, Benoit Kambou, suivie de celle avec son remplaçant (l’intérimaire Younouss Sanfo) en septembre, nous ne savons plus à quel niveau se trouve le dossier », a affirmé M. Dianda, ajoutant que les autorités ne leur avaient pas aussi fixé une date pour venir s’imprégner de l’évolution de l’affaire.
Pour lui, au niveau du HCRUN, le dossier « a pu être traité et il revenait à l’autorité compétente », à savoir le ministère de la Sécurité dirigé par Simon Compaoré, par ailleurs ministre d’Etat, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba et le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, « d’en décider » pour l’avancée du dossier.
Les 136 policiers radiés de 2012 n’ont pas à prendre une position tranchée pour ou contre la mise en place du Haut conseil du dialogue social qui divise déjà certains Burkinabè notamment les organisations syndicales. « Comme ce sont les décideurs qui l’ont mis en place, nous (policiers radiés) n’avons pas une position quelconque à prendre. Nous souhaitons bon vent à ce nouvel organe et voulons seulement qu’il arrive à résoudre notre problème et ceux de tous les Burkinabè » qui vivent des situations d’injustices de tout genre, a dit Adama Dianda, notant « avoir foi en l’avenir » quant à un dénouement heureux de leur dossier qui « traîne ».
Les policiers radiés avaient regretté amèrement les querelles intestines qui ont paralysé le bon fonctionnement du HCRUN sous la direction du professeur Bénoit Kambou, nommé le mercredi passé comme Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso auprès de la République du Tchad.
Le chargé à la communication des policiers révoqués, Arnaud Francis Kinané, a déploré qu’au sortir de la dernière rencontre (28 septembre 2017) avec le HCRUN, l’institution n’a pu les rassurer de la bonne marche de leur dossier, car, a-t-il dit, « vous voyez tout ce monde-là, ce sont des gens qui ont quitté les provinces pour venir à Ouagadougou. D’autres ont quitté des pays voisins pour venir répondre à cette convocation du HCRUN qui nous avait dit que le dossier est presque réglé ».
Par Mathias BAZIE