Le Burkina a été plusieurs fois victime d’attaques armées qualifiées de « terroristes ». Les présumés principaux commanditaires de ces actes sont désormais connus, selon les révélations du chef d’état-major adjoint de la gendarmerie, le colonel Serges Alain Ouédraogo, face à la presse vendredi.
Attaques du 15 janvier 2016
Mimi Ould Baba Ould Cheikh a été identifié comme le présumé auteur des attaques qui ont fait une trentaine de morts et de nombreux blessés à Ouagadougou.
« Il a été présenté au Nord Mali au sieur Mohamed Ould Nouiny alias El Hassan adjoint de Mocktar Belmocktar responsable du groupe Al mourabitoun proche d’AQMI Al-Qaïda au Maghreb Islamique pour un projet d’attaque sur Ouagadougou », a affirmé le colonel Ouédraogo.
Mimi Ould Baba Ould Cheikh a été mis aux arrêts au Mali, et les autorités burkinabè qui ont envoyé une mission dans ce pays voisin, ont demandé son extradition vers le Burkina afin de pouvoir poursuivre la procédure judiciaire.
Attaque de Samorogouan (Ouest du Burkina)
L’attaque qui a été menée contre la brigade de gendarmerie de Samorogouan, serait orchestrée par un groupe dirigé par Aboubacar Sawadogo alias Boubacar Mossi originaire de la région de Kaya, ancien membre de la police islamique de Tombouctou dans le Nord du Mali.
« Il est responsable avec Souleymane Kéita (arrêté au Mali) de la Katiba de Kaled Ibn Walid ou Ansardine Sud branche de Ansardine de Lyad Ag Ghaly », a indiqué le chef d’état-major adjoint de la gendarmerie, le colonel Serges Alain Ouédraogo.
M. Sawadogo a « dirigé l’attaque avec 13 assaillants, soit quatre Maliens et neuf Burkinabè ». « Cinq (quatre Burkinabè et un Malien) ont été interpellés, notamment le chef du groupe et le logisticien fournisseur des armes et munitions ».
Attaques dans le Nord du Burkina
La plupart de ces attaques ont été attribuées à Malam Boureima Dicko. Un de ses lieutenants, Harouna Dicko, a été tué mercredi à la suite d’une opération de la gendarmerie et du groupement anti-terroriste.
Une source sécuritaire a indiqué à Wakat Séra que le groupe de Harouna Dicko a été « neutralisé et 18 personnes » ont été mis aux arrêts.
Enlèvement du Roumain et du Dr Elliot
Les enlèvements ont été revendiqués par AQMI. Selon le colonel Ouédraogo les recherches pour leur libération se poursuivent.
Synthèse de Daouda ZONGO