Les responsables de la coordination des professeurs du Programme emplois-jeunes pour l’éducation nationale (PEJEN) ont animé, ce mardi 27 novembre 2018, une conférence de presse à la Bourse du Travail à Ouagadougou, pour demander à l’Etat burkinabè de régulariser la situation des enseignants recrutés au titre de ce Programme.
Après son installation début janvier 2016, le pouvoir du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), avait décidé de mettre en œuvre l’un des programmes présidentiels dont le PEJEN, en recrutant pour cette même année 4 200 professeurs qui devaient, au terme de leur stage qui a duré trois ans, être intégrés définitivement dans la Fonction publique.
Selon le secrétaire général adjoint de la coordination, Assane Zoromé, ces professeurs surnommés péjorativement « enseignants mesure nouvelle » ou « enseignants Koglwéogo » ou bien « enfant de Rock, etc », le gouvernement a recruté de 2016 à 2018 dans le cadre du PEJEN, plus de 9 000 professeurs.
Ce personnel qui contribue à l’enseignement et à la formation des élèves du post-primaire et du secondaire souffre, entre autres, « d’un manque de considération sociale au sein même de leur milieu d’intervention, d’une absence de carrière, d’une rémunération au rabais, du mal de vivre dans leur environnement professionnel et d’une insuffisance de formation pédagogique appropriée », a énuméré leur porte-parole, Assane Zoromé.
Cela fait exactement trois années scolaires que cette situation dure, ont dénoncé les plaignants qui estiment qu’il est temps qu’elle s’arrête. Les professeurs recrutés dans le cadre du PEJEN doivent être « immédiatement intégrés dans un emploi régulier d’éducation. Les sacrifices qu’ils ont consentis sur le terrain et dont nous avons donné un aperçu doivent prévaloir à cette intégration à la Fonction publique sans aucune autre condition », a indiqué M. Zoromé qui a rappelé que leur mémorandum remis au gouvernement dort dans les tiroirs.
Il a insisté qu’au regard des énormes sacrifices que les enseignants font sur le terrain, leur intégration devrait se faire sur la base d’une demande d’intégration formulée par les intéressés. « Il ne sera point juste de nous soumettre à une quelconque autre épreuve de concours », a-t-il conclu.
Par Bernard BOUGOUM