Me Guy Hervé Kam et ses camarades de l’alliance «Ensemble pour le Faso» qui étaient face à la presse, le jeudi 2 juin 2022, ont exigé «la cessation immédiate (…) des atteintes (…) à la liberté du président Roch Kaboré».
L’alliance «Ensemble pour le Faso», à travers son président du mois Me Guy Hervé kam, a exigé des nouvelles autorités, «la cessation immédiate et sans condition des atteintes illégales, illégitimes et disproportionnées à la liberté du président Roch Marc Christian Kaboré».
«Le président Kaboré doit jouir pleinement de sa liberté et de sa dignité, garanties par la Constitution» qui est en vigueur, a affirmé Me Kam pour qui «il ne sert à rien de menacer les libertés civiques et démocratiques quand en sourdine, on se paie gracieusement sur le dos d’un peuple martyrisé tout en bafouant toutes les règles de légalité qui siéent».
Egalement cette alliance estime qu’«il ne sert à rien de prôner la rupture quand l’on ramène dans le présent, et avec orgueil, des pratiques et acteurs qui ont fait leur preuve de la pire des manières».
A la suite de la prise du pouvoir par les armes, le 24 janvier 2022, le président déchu, Roch Kaboré a été d’abord gardé par les putschistes à Ouaga 2000 avant d’être ramené à son domicile du quartier Patte d’Oie. Mais selon les membres de son parti politique, le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), l’ancien président n’est toujours pas libre de ses mouvements et ne peut pas recevoir qui il veut.
«Le MPSR s’est inscrit à fond dans l’arbitraire …»
S’exprimant sur la gouvernance de la transition au Burkina Faso, sous le Mouvement patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), l’alliance «Ensemble pour le Faso» soutient qu’il s’agit là d’une «continuité de la politique faite pour se servir sur le dos des populations qui triment au quotidien».
«Nous avons assisté à la mise en place d’organes de la transition sans aucun égard pour le dialogue et sans aucune prise de disposition visant le respect de la gouvernance participative et inclusive, pourtant consubstantiels à la tradition politique de notre pays», a déclaré Me Kam.
L’alliance «Ensemble pour le Faso» regrette le fait que «le MPSR s’est inscrit à fond dans l’arbitraire par une politisation et une militarisation excessive de l’Administration publique». «Il est quand même extraordinaire qu’en seulement quatre mois, le MPSR, qui s’est proclamé être un régime politique neutre, ait battu le record des changements à la tête de la haute Administration publique», a fait savoir Me Guy Hervé Kam président du mois de l’alliance.
Pour une redéfinition de «façon plus consensuelle et inclusive du format de la transition, notamment ses missions, ses organes et sa durée», cette alliance exige «la révision intégrale de la Charte de la transition». Pour ses membres la durée de cette transition «ne devra pas excéder 24 mois au total».
Elle exige également «l’abrogation du décret illégal, illégitime et inopportun sur la rémunération des ministres». «Nous ne voyons pas l’opportunité d’un tel décret dans le contexte où nous sommes», a dit Justin Somé, membres de l’alliance «Ensemble pour le Faso». Pour lui et ses camarades, s’il y a des sacrifices à faire dans ce pays, c’est à tout le monde de consentir à cela.
Par Daouda ZONGO