Une représentation des syndicats de la F-Santé, au cours d’une conférence de presse, ce 3 décembre 2019 à Ouagadougou, a dénoncé un « acharnement euthanasique » ourdi par leur administration, au regard des coupures de salaires, malgré la suspension de leur grève.
Les syndicats de la F-Santé dénoncent un « acharnement euthanasique », ou à tout le moins « un acharnement thérapeutique préjudiciable à la qualité de l’offre de soins publics ». C’est l’impression qu’ils disent avoir compte tenu des coupures de salaires dont sont victimes les membres de leurs syndicats, malgré la suspension de leur grève à partir du 4 novembre 2019. Aussi, ils ont attiré « l’attention sur le risque grave de détérioration du climat social lié à des retenues abusives ce mois de décembre ».
Le secrétaire général du Syndicat des médecins du Burkina (SYMED), Alfred Ouédraogo, s’exprimant au nom des autres, a déclaré que « cela fait trois mois que nos soldes en banques sont négatifs ; nous devenons un danger pour les populations en tant que soignants et nous ne voulons pas courir le risque pénal de poser de faux diagnostics ou de faire des soins inappropriés ».
Les syndicats de la F-Santé sont le syndicat des médecins du Burkina (SYMED), le Syndicat des Sages-femmes et Maïeuticiens et Accoucheuses du Burkina (SYSFMAB), le Syndicat autonome des Infirmiers et Infirmières du Burkina (SAID) et le Syndicat des Administrateurs des hôpitaux (SYNTAHSS).
Par Boureima DEMBELE