Me Guy Hervé Kam, premier responsable du Mouvement SENS, invite, dans un écrit partagé sur sa page Facebook ce mardi 4 octobre 2022, «les tenants du pouvoir d’Etat doivent faire preuve de patriotisme et ne voir que l’intérêt supérieur du peuple burkinabè ».
«Cher-e-s ami-e-s,
Encore une fois, mes pensées premières vont aux populations des zones de notre pays qui souffrent de l’insécurité au quotidien.
Mes pensées vont ensuite aux victimes du terrorisme et nous espérons que les bouleversements au sommet de l’Etat de ces derniers jours ne fassent pas oublier l’urgence sécuritaire et humanitaire.
Je pense particulièrement aux populations du Soum que nous ne devons pas oublier. Il urge d’assurer leur ravitaillement et il n’y a pas de temps à perdre.
Je pense aussi à tous ces enfants qui ont repris le chemin des classes dans des conditions difficiles et à tous ceux qui ne pourront pas le faire en raison de la crise sécuritaire qui frappe le pays.
Vivement que dans un sursaut patriotique, nous puissions ensemble trouver la solution pour l’éducation de nos enfants.
Du 30 septembre au 2 octobre 2022, notre pays a encore été éprouvé et chacun de nous a retenu son souffle. Heureusement, avec le Peuple mobilisé, nous avons encore montré une fois de plus que le Burkina Faso sait rester résilient quand il s’agit d’éviter le basculement dans les extrêmes.
Je rends un vibrant hommage à l’ensemble des acteurs qui se sont impliqués afin que l’on s’en sorte avec un dénouement non-violent.
Je pense notamment au peuple mobilisé et à nos légitimités traditionnelles et religieuses.
Encore une fois, cela nous interpelle sur le sens de nos responsabilités et l’avenir que nous avons à bâtir pour nous et les générations futures.
Notre pays a trop souffert. Nous avons manqué trop de rendez-vous de l’histoire. Pour une fois, nous avons le devoir de faire en sorte que le Burkina Faso se relève et aille de l’avant. Faisons-le dans la justice et la justice sociale, faisons-le dans la rigueur et le patriotisme, faisons-le dans une dynamique d’unité nationale et de cohésion aussi bien sociale qu’entre les forces de défense et de sécurité.
Regardons vers l’avenir en prenant conscience des tares du passé et du présent qui nous empêchent d’aller de l’avant.
Faisons-en sorte que s’ouvre pour de bon, une nouvelle dynamique de gouvernance vertueuse et de construction de notre pays où chacun joue au mieux son rôle à la place qui lui est assignée.
L’unité et la cohésion patriotique des forces de défense et de sécurité est nécessaire pour faire corps avec le peuple déterminé afin de bouter le terrorisme hors de notre pays. C’est la condition préalable et indispensable pour engager le combat pour les véritables défis du futur du Burkina Faso dans une Afrique ambitieuse.
Pour tous ces défis vitaux, les tenants du pouvoir d’Etat doivent faire preuve de patriotisme et ne voir que l’intérêt supérieur du peuple burkinabè. Leur mission première est de trouver des solutions pérennes et structurantes à l’insécurité que nous subissons.
Les jours à venir seront décisifs pour l’ensemble des Burkinabè.
Les tentations, les luttes pour des positions éphémères, les postures et impostures qui ne visent que des intérêts particuliers ne peuvent que nous amener à continuer dans le cercle vicieux.
Servir la Nation au début et à la fin doit-être le leimotiv des uns et des autres.
Nous avons à travailler pour changer notre condition. Cela est le plus essentiel et je ne doute pas que le vaillant peuple burkinabè saura assumer son destin.
Levons-nous aujourd’hui et agissons maintenant car demain ça sera trop tard.»
Nan Lara An Saara !
Guy Hervé KAM