La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a suspendu le vendredi 6 août 2021, l’extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso, a rapporté Jeun Afrique. La Cour a indiqué que François Compaoré «ne devrait pas être extradé pendant la durée de la procédure».
Nouveau coup d’arrêt dans l’affaire de l’extradition de Paul François Compaoré, mis en cause dans l’assassinat en 1998 du journaliste d’investigation Norbert Zongo. En effet, la Cour européenne des droits de l’Homme (CNDH) a suspendu, vendredi, l’extradition de la France vers le Burkina Faso de François Compaoré, selon une information relayée par Jeune Afrique.
« La Cour a décidé d’indiquer au gouvernement français, en vertu de l’article 39 » du règlement de la CEDH qui régit les « mesures provisoires », que François Compaoré « ne devrait pas être extradé vers le Burkina Faso pendant la durée de la procédure devant la Cour », a indiqué dans un communiqué laconique le bras juridique du Conseil de l’Europe.
Les mesures provisoires de la Cour «ne s’appliquent que lorsqu’il y a un risque imminent de dommage irréparable», souligne la CEDH, qui insiste sur le fait qu’elle «ne présage pas de ses décisions ultérieures sur la recevabilité ou sur le fond des affaires en question».
Le Conseil d’État français, lui, avait validé le vendredi 30 juillet, l’extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso. Ses avocats avaient saisi la CEDH «afin qu’elle fasse échec à l’extradition envisagée».
Par Wakat Séra