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Burkina: l’ONA rejette le format d’un «dialogue politique d’exclusion»

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Conférenciers avec Pr Abdoulaye Soma(au milieu), coordonnateur de l'ONA

L’Opposition non affiliée (ONA), à travers son coordonnateur, Pr Abdoulaye Soma, par ailleurs président du parti politique Soleil d’Avenir, dit «ne pas se reconnaître dans les conclusions du dialogue politique» entamé le 17 juin dernier. Cette information a été donnée le jeudi 15 juillet 2021, au cours d’une rencontre avec les Hommes de médias à Ouagadougou. L’ONA a également appelé à l’organisation des Etats généraux sur le foncier afin de «désamorcer cette bombe à retardement».

L’Opposition non affiliée (ONA) n’est pas d’accord avec le format du dialogue politique (entamé le 17 juin dernier et suspendu depuis le 19 juin) entre les partis membres de la majorité politique et le Chef de file de l’opposition politique(CFOP). Le Pr Abdoulaye Soma et ses camarades ont affirmé «se réserver le droit de ne pas se reconnaître dans les conclusions d’un dialogue politique d’exclusion» car n’ayant pas été associés à cette concertation.

En clair, le président du parti Soleil d’Avenir a expliqué qu’il devait y avoir une concertation entre les cadres du CFOP et ceux de l’ONA pour désigner les délégués qui devaient siéger au dialogue politique pour y représenter toute l’opposition. Ce préalable, selon le Professeur Soma, n’a pas été respecté et par conséquent l’opposition non affiliée s’est sentie exclue et de ce fait rejette le format de cette concertation.

Les conférenciers se sont également prononcés sur une question d’actualité, celle relative à la désignation des commissaires de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Ils ont confié que l’ONA rejette «la désignation unilatérale» par le CFOP des commissaires représentant l’opposition au sein de l’institution chargée de l’organisation des consultations électorales au Burkina Faso. Ainsi, elle ne se reconnaîtra pas dans la validation «d’une CENI irrégulièrement formée».

Abdoulaye Soma et ses camarades ont aussi abordé une autre question qui cristallise les tensions au Burkina Faso. Il s’agit du foncier que les conférenciers ont considéré comme une question qui est politiquement et socialement «explosive» et comporte les germes d’une «violente révolution sociale». Tout en appelant à «désamorcer cette bombe à retardement», l’opposition non affiliée exige l’organisation d’Etats généraux autour de la question foncière et une gestion «transparente» de ce foncier en rendant accessible le fichier central au contrôle citoyen.

Siaka CISSE (Stagiaire)

Encadré

L’opposition politique comporte le groupe de partis politiques regroupés dans le cadre de concertation du CFOP, et le groupe de partis politiques regroupés au sein de l’ONA. Avec l’APMP, le cadre de concertation du CFOP, l’ONA est donc le troisième bloc incontestable de la classe politique burkinabè. L’existence de l’ONA est fondée sur la constitution et les lois de la République, notamment la loi sur le statut de l’opposition politique.

Source : déclaration liminaire du Pr Abdoulaye Soma