L’Opposition politique burkinabè a réaffirmé, ce vendredi 26 novembre 2021, dans une note, son «soutien et sa solidarité» aux manifestations annoncées demain samedi 27 novembre 2021, par des Organisations de la société civile (OSC) pour dénoncer la gestion «chaotique» des attaques armées qui endeuillent le Burkina Faso et demander aussi la démission du président du Faso.
DECLARATION DU CFOP
Notre pays, le Burkina Faso, traverse l’une des périodes les plus douloureuses de son histoire, marquée par des pertes répétitives en vies humaines de nos concitoyens dont les Forces de Défense et de Sécurité(FDS), les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) et de braves civils.
L’existence de notre pays en tant que Nation n’a jamais été aussi menacée que de nos jours, entraînant un nombre de plus en plus croissant de déplacés internes, qui se comptent par millions.
Tout ceci justifie amplement, les nombreuses manifestations des populations dans la quasi-totalité des localités de notre pays.
C’est dans ce contexte que le gouvernement, au lieu de trouver des solutions appropriées aux préoccupations légitimes des citoyens, s’acharne à travers des mesures liberticides, à vouloir étouffer cette juste lutte du peuple pour sa survie.
L’opposition politique réunie autour du Chef de File de l’Opposition, renouvelle sa condamnation de l’interruption abusive de l’Internet mobile par le gouvernement et exige son rétablissement immédiat et sans condition.
Quant à la marche projetée pour le 27 novembre 2021, l’opposition politique réaffirme son soutien et sa solidarité aux citoyens, qui luttent pour le rétablissement de la sécurité au Burkina Faso et l’amélioration des conditions de vie des populations, des FDS et des VDP.
Elle condamne en outre, les arrestations arbitraires, les menaces à peine voilées contre les activistes.
Elle exige leur cessation et la libération immédiate de toutes les personnes interpellées.
C’est la raison pour laquelle, elle s’indigne du refus du Maire de Ouagadougou de recevoir la demande des organisateurs de ladite manifestation.
Cela est inacceptable dans un Etat de droit et constitue un précédent dangereux.
Elle relève que tous ces faits constituent un recul démocratique grave pour notre pays.
C’est pourquoi, le CFOP interpelle la Police Nationale et la Gendarmerie, requise pour empêcher la marche du 27 Novembre, à se tenir du côté du peuple, et à encadrer la manifestation avec professionnalisme.
Au regard de tout ce qui précède, l’opposition politique réaffirme son attachement à la préservation de la paix, de la sécurité et de l’intégrité du territoire et rejette la politique d’abandon du gouvernement du Président Roch Marc Christian Kaboré dont le discours du 25 novembre 2021 ne convainc personne.
Par conséquent, le CFOP maintient son ultimatum d’un mois à compter du 9 novembre 2021.
Enfin, le CFOP réitère son invitation au gouvernement à prendre les mesures idoines qui s’imposent pour un changement réel de la situation sécuritaire des Burkinabè, à défaut, elle manifestera pour exiger la démission pure et simple du Président Roch Marc Christian Kaboré.
Vendredi 26 novembre 2021
Wend-Venem Eddie Constance Hyacinthe KOMBOIGO