L’opposition politique burkinabè s’est félicitée, ce vendredi 2 juillet 2021, de ce que son appel à manifester ce samedi 3 juillet et dimanche 4 juillet sur l’ensemble du territoire national a déjà commencé à faire bouger positivement les lignes au niveau des gouvernants. Au cours d’une conférence de presse organisée au siège de l’institution pour faire le point des préparatifs des manifestations annoncées pour dénoncer l’inaction du pouvoir face aux opérations terroristes, le président de l’Alliance pour la démocratie et la fédération-Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA), Me Gilbert Noël Ouédraogo, coordonnateur adjoint de la marche, a déclaré que «depuis l’appel de l’opposition, les lignes ont commencé à bouger».
L’opposition politique dit avoir déjà engrangé des victoires à la suite de son appel à manifester les 3 et 4 juillet 2021. «Nous pouvons dire que depuis l’appel de l’opposition, vous avez remarqué que les lignes ont commencé à bouger. Et si les lignes ont bougé avant la marche, c’est un signal», s’est réjoui Me Gilbert Noël Ouédraogo, coordonnateur adjoint de la marche de l’opposition.
Pour la marche des 3 et 4 juillet 2021, «il appartient à l’Etat de prendre les dispositions pour sécuriser la marche» dès lors que la mairie a donné son autorisation pour cette manifestation, a affirmé Boubacar Sanou, président du comité d’organisation des manifestations visant à dénoncer la situation préoccupante des attaques armées qui a fait plus d’une centaine de mort (civil et FDS) ces derniers jours.
Les conférenciers ont dénoncé une «communication de l’intimidation, de la peur» que le pouvoir via son parti le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), a instaurée pour dénoncer un caractère «anti-républicain» de l’action de l’opposition.
L’opposition dit «regretter» cette campagne qui ne s’appuie sur rien dans la réalité comme preuve concrète.
Le président de la commission communication, Kiemdoro Do Pascal Sessouma s’est outré de l’attitude de la télévision nationale qui aurait refusé de passer les spots de l’opposition sous prétexte que le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a appelé à surseoir aux marches-meetings.
M. Sessouma trouve cela regrettable que les spots visant à mobiliser leurs partisans à sortir massivement pour prendre part à la toute première manifestation du regroupement de l’opposition mis en place après les élections présidentielle et législatives du 22 novembre dernier, soient censurés alors que toutes les autorisations légales leurs ont été attribuées.
Le président du comité d’organisation de la marche des 3 et 4 juillet 2021, Boubacar Sanou, a estimé qu’«au lieu d’appeler au boycott de la marche, le MPP devait s’associer à cette action car c’est une marche interpellative» pour remobiliser et encourager les combattants sur le terrain.
M. Sanou, interpellé sur la situation sanitaire marquée par le coronavirus, a laissé entendre que l’opposition compte accentuer sa mesure à cet effet sur la mise à disposition du cache-nez. C’est pourquoi, il a appelé les manifestants à apporter avec eux des masques pour lutter contre le virus à couronne.
Les organisateurs de la manifestation de l’opposition ont été souligné que des organisations civiles apolitiques soutiennent la marche. Mais pour Boubacar Sanou, le comité d’organisation doit garder une certaine réserve et laisser la primeur aux structures concernées de communiquer.
Boubacar Sanou a aussi lancé un mot d’ordre aux manifestants afin qu’ils se munissent du drapeau national car cette manifestation est l’occasion pour eux d’exprimer leur attachement au drapeau qui représente le pays et leur solidarité à tous ceux qui ont souffert et qui souffrent des attaques terroristes.
Par Bernard BOUGOUM
