L’Union pour le progrès et le changement (UPC), la deuxième force politique burkinabè, a animé ce jeudi 27 février 2020, une conférence de presse pour annoncer des activités entrant dans le cadre de la célébration de son dixième anniversaire. Les festivités de cette commémoration auront lieu à Ouagadougou les 29 février et 1er mars prochains, date à laquelle le parti du leader de l’opposition, Zéphirin Diabré, a été porté sur les fonts baptismaux.
L’objectif de cette conférence de presse est d’échanger avec les journalistes et communicateurs sur l’organisation du 10eme anniversaire de la création de l’UPC, ont affirmé les conférenciers.
Cette commémoration sera célébrée autour du thème : «10 ans de l’UPC : combat pour le vrai changement». «Dans notre Manifeste, nous faisions le constat que la naissance de l’UPC survient dans un contexte national marqué par une soif d’alternance, de progrès et au cœur d’un système politique qui se caractérise par de nombreuses insuffisances», ont laissé entendre les conférenciers.
Dix ans après, le constat est «toujours amer, très amer d’ailleurs, parce qu’à vrai dire, notre pays n’a pas avancé. Au contraire, il a reculé, et de la pire des manières. Le Burkina Faso, jadis havre de paix, fréquentable, rayonnant dans le concert des Nations, est aujourd’hui méconnaissable», ont-ils déclaré.
A l’orée de cette commémoration, les responsables de l’UPC affirment avec « faste que (leur parti) se porte bien, et même très bien ». « Voyez vous-même son parcours élogieux depuis sa création. D’ailleurs, elle continue toujours de porter les aspirations d’une frange importante de nos populations rurales et urbaines », ont-ils poursuivi.
Du parti dont «ses détracteurs ne vendaient pas chère la peau en 2010, l’UPC est venue en force aux élections couplées municipales et législatives de 2012 avec 19 députés, 19 maires et 1600 conseillers municipaux. Aux élections de 2015, quoique n’ayant pas eu le pouvoir d’Etat, notre candidat à la présidentielle a obtenu presque 30 pourcent des suffrages, et le parti a engrangé 33 sièges de députés à l’Assemblée nationale. Aux municipales qui ont suivi, en 2016, l’UPC a obtenu plus de 3000 conseillers municipaux, 33 mairies et la Présidence du Conseil régional du Centre-Est. Nous rendons grâce à Dieu pour cette progression constante», ont dit avec conviction, les conférenciers.
De sa création à aujourd’hui, l’UPC a traversé de nombreuses situations difficiles, ont reconnu ses dirigeants. «Que de chemins parcourus ! Au fil du temps, l’UPC a été confrontée à des épreuves qui l’ont fait grandir de la plus belle des manières. Oui, évidemment, le parti sort toujours victorieux face aux différentes situations qu’il traverse. L’UPC reste debout malgré les tentatives des oiseaux de mauvaises augures qui souhaitent la voir sombrer», ont affirmé les interlocuteurs des journalistes à cette conférence de presse qui ont souligné en vue de vouloir prendre les Burkinabè à témoin qu’«en 10 ans, l’UPC n’a fait aucune compromission, n’a commis aucun crime, et n’a jamais trahi le Peuple. C’est un mérite qu’il faut nous reconnaître : faire 10 ans dans l’Opposition, tout en gardant sa dignité, et en restant fidèle au Peuple et à ses idéaux».
«Aujourd’hui, au moment où le Burkina Faso se déchire, c’est un parti comme l’UPC qu’il faut au pouvoir : Il a les mains propres ; il a des cadres très compétents que les Burkinabè n’ont pas encore vu à l’œuvre ; il n’a pas d’ennemis, et peut donc rassembler tout le monde de tous les bords pour reconstruire ce pays», ont-ils soutenu avant de revenir aux festivités du parti qui «auront lieu dans une ferveur populaire et militante».
Le programme prévoit, entre autres, un panel, une projection de film documentaire sur l’histoire du parti, une exposition photos, un don de sang et un cross populaire. Ce sera aussi une occasion pour les militants du parti du Lion de procéder à l’installation des unions provinciales des jeunes et des femmes du Kadiogo, et du Club des Lioncelles.
Les activités commenceront par un Cross populaire qui démarrera au siège de l’UPC, le dimanche 1er mars à 6 heures, et la cérémonie de clôture aura lieu au Pavillon Soleil levant du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) le même dimanche à 16 heures.
Par Bernard BOUGOUM