«Le terrorisme est essentiellement une menace qui agit sur le registre des perceptions. (…) Sans communication, le terrorisme n’est rien», a déclaré le mardi 11 janvier 2022, le ministre des Armées, le général Barthélémy Simporé, au cours d’un atelier organisé par le Gouvernement burkinabè sur les conséquences des publications «déstabilisantes» sur les réseaux sociaux. Le ministre a lancé un appel à la mobilisation contre la menace terroriste en rappelant que cette guerre n’est pas uniquement celle de l’Armée, encore moins d’un régime contre les terroristes, mais «c’est toute notre nation contre un phénomène qui est en train de nous désagréger».
Au cours d’un atelier organisé le mardi 11 janvier 2022 par le Gouvernement burkinabè sur les conséquences des publications «déstabilisantes» sur les réseaux sociaux, le ministre des Armées, le général Barthélémy Simporé a interpellé les citoyens burkinabè sur une utilisation responsable des réseaux sociaux afin de contribuer à l’effort de guerre contre le terrorisme. Car, pour lui, le terrorisme, à l’image de toutes les guerres, «est essentiellement une menace qui agit sur le registre des perceptions». «Sans communication, le terrorisme n’est rien», a-t-il martelé, expliquant que c’est parce qu’il y a cette capacité à relayer l’information pour le plus grand nombre, que le terrorisme arrive à avoir l’impact qu’il a sur les nations qu’il attaque.
Le ministre Barthélémy Simporé a averti les Burkinabè à ne pas tomber dans ce piège qui laisse croire que les terroristes sont mieux armés que les Forces de défense et de sécurité (FDS). «Aujourd’hui dans l’opinion, beaucoup pensent que les terroristes sont plus armés que notre nation, ce qui est archi faux. Si vous regardez les armes qu’ils utilisent, ce sont les mêmes armes qui sont en service dans nos armées. Mais nous avons des armes que, eux, ne possèdent pas», a-t-il mis au point.
«Mais si le terrorisme arrive à avoir un impact, c’est justement à cause de ce volet communicationnel», a-t-il analysé. Ainsi, recommande-t-il, pour gagner la guerre contre le terrorisme, «il faut arriver, non pas à contrôler, mais à modifier le champ des perceptions par la communication».
«Si on ne modifie pas le champ des perceptions, le terrorisme va continuer à agir sur notre mental national, sur nos perceptions», a-t-il prévenu, appelant de ce fait les hommes de médias et autres utilisateurs des réseaux sociaux à ne pas faire le relai d’informations de nature à saper le moral des FDS et celui de la nation tout entière.
Le ministre des Armées a fait savoir que cette guerre qu’imposent les groupes terroristes au Burkina Faso, ce n’est pas qu’une affaire de l’Armée, encore moins d’un seul régime. «C’est toute notre nation contre un phénomène qui est en train de nous désagréger», a-t-il rappelé, en lançant un appel à se mobiliser et à faire front commun contre l’hydre terroriste.
Par Siaka CISSE (Stagiaire)