L’Ecole nationale de la Garde de sécurité pénitentiaire (ENGSP) a organisé le vendredi 29 juillet 2022, à Ouagadougou, la cérémonie de sortie de la septième promotion des élèves assistants, contrôleurs et inspecteurs GSP. Ce sont 417 gardes pénitentiaires qui sont désormais prêts à servir le Burkina Faso, pays qui subit les attaques terroristes depuis janvier 2016 et dont tout dernièrement des prisons ont été ciblées par des assaillants.
Former des hommes compétents et aguerris, capables de faire face aux adversités et aux turpitudes de la délinquance, du grand banditisme et maintenant de l’hydre terrorisme qui gangrène les pays de l’Afrique de l’Ouest, telle est la mission nouvelle qui s’impose aux militaires et paramilitaires du Burkina Faso. Ainsi, après deux ans de formation, ces 417 élèves ont reçu leurs épaulettes le vendredi 29 juillet 2022 à leur sortie placée sous le thème: « Renforcement de la contribution de l’Ecole nationale de la garde de sécurité pénitentiaire dans la lutte contre le terrorisme ».
«Cette sortie de promotion s’effectue dans un contexte national marqué par la crise sécuritaire qui a endeuillé et qui continue d’endeuiller beaucoup de familles de notre pays. Cette situation requiert des agents de l’Etat en général et opérationnels et militaires en particulier, plus d’engagement et de professionnalisme, hélas parfois au péril de leur vie », a déclaré le ministre burkinabè de la Justice et des Droits humains, chargé des relations avec les institutions, Garde des Sceaux.
L’ENGSP est fonctionnelle depuis 2014 et sa mission principale est la formation professionnelle, la formation initiale et la formation continue de la Garde pénitentiaire. « Ainsi, depuis 2014, elle a formé plus de 1 600 stagiaires dans le cadre de la formation initiale », a révélé M. Kéré, ajoutant que dans le contexte actuel de la lutte contre le terrorisme, « cette école apporte également sa contribution à travers donc la formation des gardes pénitentiaires. Elle s’inscrit de ce fait dans la dynamique du renforcement des capacités des agents de la garde de sécurité pénitentiaire pour en faire des combattants encore plus efficaces d’où le thème » formulé : renforcement de la contribution de l’Ecole nationale de la garde de sécurité pénitentiaire dans la lutte contre le terrorisme.
Le directeur général de l’ENGSP, Pascal Dabiré, a indiqué que cette promotion constitue le plus grand effectif d’élèves avec « 417 élèves, 378 assistants dont 56 femmes, 25 contrôleurs dont femmes et 14 inspecteurs dont deux dames ». M. Dabiré a signifié que la coexistence de son Administration avec les détenus de la prison de haute sécurité du pays constitue une réelle menace pour l’école. « En effet, la nature particulière des personnes qui y sont détenues fait de l’école une cible réelle d’attaque terroriste, la plaçant de fait dans une situation d’insécurité permanente. Entre ces quatre murs travaillent et étudient au quotidien prêt de 1 000 personnes élèves et encadreurs », a-t-il soutenu, avertissant les élèves GSP que « vous constituez les premières cibles des terroristes ».
Le délégué de la 7e promotion, Eric Landaogo Zoungrana, a dit que la formation s’est bien déroulée dans l’ensemble. « Toutefois, il convient de rappeler qu’elle ne s’est pas faite sans difficultés », a-t-il mentionné avant de formuler quelques doléances à l’endroit des autorités de l’école et à leur ministre de tutelle qui si elles sont satisfaites, espère-t-il, « permettront à nos cadets de bénéficier de conditions d’études et d’apprentissage plus favorables ».
« Il s’agit principalement de l’installation d’une connexion de haut débit pour faciliter les travaux des recherches des enseignants et des élèves. L’aménagement des voies pour améliorer l’accessibilité de l’école et la normalisation des infrastructures de l’école pour améliorer son fonctionnement en attendant l’opérationnalisation du site de Koubri », a énuméré Eric Zoungrana.
Le nom de baptême de cette 7e promotion est « Victoire » et elle a pour parrain, le PDG de Ebomaf, Mahamadou Bonkoungou, représenté lors de la cérémonie par son directeur de cabinet, Prosper Bassolé.
Par Bernard BOUGOUM