Le gouvernement de la transition burkinabè déclare que les responsables et les membres de l’Autorité supérieure de Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC) sont menacés de mort, dans un communiqué ce vendredi 10 février 2023.
« Le Gouvernement constate avec stupéfaction que des menaces de mort pèsent sur le Contrôleur général d’Etat et les membres de l’Autorité supérieure de Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC) », lit-on dans le communiqué qui stipule qu’« en effet, des groupes de personnes nourrissent le dessein funeste d’attenter à leur vie en raison de la traque sans merci que l’institution mène contre les détournements de deniers publics, l’accumulation de biens mal acquis, la prédation des ressources de l’Etat et la corruption sous toutes ses formes ».
Le gouvernement de la transition « met fermement en garde toutes ces personnes qui rament à contre-courant de l’histoire de notre peuple et caressent le projet diabolique et morbide d’emprunter les chemins tortueux de l’assassinat et du meurtre pour faire taire la voix de l’intégrité qui s’élève du cœur des Burkinabè ».
« Les projets du genre qui ont prospéré dans notre pays sur le lit de l’impunité appartiennent à un passé à jamais révolu et tous les assassins en puissance devraient tirer les leçons de l’histoire », rassure le texte de l’Exécutif burkinabè qui dit d’ailleurs « suivre de près l’évolution des menaces contre l’ASCE-LC et la plainte qui a été déposée ».
Le gouvernement de la transition dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré « félicite le Contrôleur général d’Etat et son équipe et les encourage à garder le cap de la lutte implacable contre la corruption pour débarrasser le Burkina Faso de la prévarication et des scories de la mal gouvernance ».
Depuis l’arrivée du capitaine Ibrahim Traoré, l’ASCE-LC qui a reçu le quitus du nouvel homme fort du Faso a été mis en branle pour traquer sans merci les prédateurs et autres détourneurs des fonds publics. Le président de la transition burkinabè dans un grand face à face avec les journalistes, a dit dans son entretien diffusé le vendredi 3 février 2023 à la télévision nationale, qu’il a donné l’aval à l’ASCE-LC de travailler non seulement à vider les dossiers de corruption qui dorment dans les tiroirs mais à intensifier la traque des corrompus et de tous ceux qui se rendent coupables de malversation.
« C’est la gouvernance qui est à la base de nos problèmes », a réagi le capitaine Ibrahim Traoré sur la question de la lutte contre la corruption et la bonne gouvernance au cours de l’entretien où le président du Faso, a signifié qu’il a donné carte blanche à l’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat et de la Lutte contre la corruption (ASCE-LC) de faire son travail en toute indépendance.
Par Bernard BOUGOUM