Depuis le lundi 22 octobre 2018 et sur instigation du syndicat national de la Garde de Sécurité Pénitentiaire (SYNAGSP), des Agents de la Garde de Sécurité Pénitentiaire (GSP), observent disent-ils, un « mouvement d’humeur » en vue de l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. A travers les lignes qui suivent, nous vous proposons l’intégralité du communiqué de la Division de la communication et des Relations Publiques de la Direction générale de la GSP, sur la manifestation.
Si l’article 62 de la loi portant statut du personnel de la Garde de sécurité pénitentiaire conditionne l’exercice du droit syndical en son sein dans le respect des textes en vigueur, c’est bien parce que le législateur a voulu prévenir certains débordements. Or, il est loisible de constater qu’à la faveur de l’action engagée par le SYNAGSP, quelques débordements et pas des moindres ont été enregistrés çà et là. De telles inconduites sont à regretter et la surenchère médiatique qu’elles occasionnent, mérite que certaines vérités soient connues.
En effet, consécutivement à l’adoption en 2014 de la loi portant statut du personnel de la GSP, un nouveau décret portant classement indiciaire a été adopté. Il fallait donc procéder au reversement de l’ensemble du personnel de la GSP dans la nouvelle grille indiciaire.
Cependant, le mode de reversement prévu dans ledit décret a occasionné certaines distorsions dont la manifestation principale est que certains personnels pour le même grade et ayant totalisé plus de dix ans de service se soient retrouvés à un même niveau de classement indiciaire que d’autres ayant à peine cinq années de service. Cet état de fait avait commencé à susciter des tensions voire une grogne dans les rangs.
Dans le souci de corriger les insuffisances liées au reversement afin de préserver l’unité du commandement et des règles de discipline, des mesures exceptionnelles ont été prises notamment la signature des arrêtés de nomination des personnels de la GSP des corps des assistants et des contrôleurs. En ce qui concerne les inspecteurs, les actes de nomination ont été constatés par décret pris en conseil des ministres. A ce jour, le processus de régularisation de la situation des personnels de la GSP achoppe sur l’adoption des actes constatant les avancements dans les échelons.
Au regard de l’incidence financière inhérente à ce type d’acte, leur approbation fait l’objet de discussions entre le Ministère en charge de la justice et celui chargé des finances. Sur la question du matériel à propos de laquelle, certains esprits prennent un cynique plaisir à faire étalage d’un dénuement de la GSP, il n’en est rien.
Si, effectivement au regard des enjeux sécuritaires, la situation n’est pas celle idéale, il convient de relever que l’administration a pris des mesures pour doter progressivement les services pénitentiaires en équipements spécifiques. Pour preuve, au titre de l’année 2018, le gouvernement a alloué un budget de 800 000 000 de francs CFA pour l’acquisition de matériel spécifique au profit de l’administration pénitentiaire.
Le marché est en cours d’exécution. La Direction Générale de la Garde de Sécurité Pénitentiaire (DGGSP) observe avec beaucoup de regret les actions du SYNAGSP qui paralysent les juridictions et les établissements pénitentiaires du Burkina Faso, violant ainsi les droits constitutionnels des personnes détenues de se faire entendre par le juge.
Elle condamne avec la plus grande fermeté la violation de domicile et le désarmement de la garde du ministre de la justice par des émissaires du SYNAGSP. L’administration pénitentiaire en appelle à la conscience des manifestants. Le fil du dialogue doit être renoué si l’on veut très vite sortir de cette mauvaise passe. La DGGSP présente ses excuses à toutes les personnes éprouvées d’une manière ou d’une autre. Elle voudrait rassurer que des dispositions sont en train d’être prises pour pallier cette situation profondément regrettable et ramener la sérénité dans les rangs.
Division de la communication et des Relations Publiques /DGGSP