Accueil Société Burkina: nécessité de «réguler» la liberté d’expression et de presse 

Burkina: nécessité de «réguler» la liberté d’expression et de presse 

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Le directeur de la justice militaire, le magistrat lieutenant-colonel François Yaméogo a déclaré dans un entretien diffusé par la Présidence du Faso qu’il y a «nécessité de réguler» la liberté d’expression et de presse, «compte tenu du contexte, des enjeux du moment et les rapports de cette liberté avec la sécurité et les menaces contre notre nation en ce moment».

La question de la liberté d’expression et de presse est au centre d’une certaine polémique au Burkina Faso en cette période de crise sécuritaire, divisant parfois les acteurs des médias et une certaine opinion se réclamant soutien des autorités de la Transition. 

Dans un entretien où il expliquait la nouvelle loi sur la mobilisation générale et la mise en garde, le directeur de la justice militaire, le magistrat lieutenant-colonel François Yaméogo a déclaré qu’il y a «nécessité de réguler» cette liberté, au regard du contexte national actuel, de ses enjeux et les rapports de ladite liberté avec la sécurité nationale face au terrorisme.

«Il y a des craintes légitimes exprimées, notamment sur la liberté d’expression et de presse. Pour ma part, je pense que ces libertés existent et elles devraient exister quoi qu’il arrive», a d’abord défendu le lieutenant-colonel François Yaméogo. 

«Mais je pense qu’il y a nécessité de réguler, compte tenu du contexte, des enjeux du moment et les rapports de cette liberté avec la sécurité et les menaces contre notre nation en ce moment», a-t-il tranché, expliquant que «nous sommes dans un contexte où il y a certaines nécessités de limiter parfois certaines libertés dans l’intérêt bien compris de cette nécessité de lutte contre le terrorisme».

En revanche, le directeur de la justice militaire estime que les limitations ne devraient pas concerner les questions de bonne gouvernance et de redevabilité qui sont d’ailleurs dénoncées. «Cela même devrait contribuer à la lutte contre le terrorisme», pense le lieutenant-colonel François Yaméogo.

Par Siaka CISSE