Neuf personnes de l’Armée burkinabè ont perdu la vie dans des explosions d’engins artisanaux entre le mercredi 27 juillet et le jeudi 28 juillet 2022 dans le Nord du pays, selon l’AFP qui cite des sources sécuritaires du Faso.
Six soldats et trois supplétifs civils (des volontaires pour la défense de la patrie) de l’Armée en patrouille dans le Nord du pays ont été tués dans des explosions d’engins artisanaux selon des sources sécuritaires burkinabè citées par l’Agence France presse (AFP).
Les trois volontaires pour la défense de la patrie couramment appelés VDP ont trouvé la mort, le jeudi 28 juillet 2022, «sur l’axe Markoye-Tokabangou, dans la province de l’Oudalan» près des frontières du Niger et du Mali, a expliqué une source sécuritaire.
Par ailleurs, «des soldats d’une équipe de patrouille ont été victimes, le mercredi 27 juillet 2022, d’une attaque à l’IED (engin explosif artisanal) à Diamana dans le Yagha, une province frontalière avec le Niger», a ajouté une autre source sécuritaire et qui a précisé que «six éléments» avaient été tués.
Cette attaque a été confirmée par la même source qui précise que le véhicule des soldats «en mission de reconnaissance sur l’axe Sebba-Dori a sauté sur une mine».
Un pont de franchissement situé à Dinalaye, toujours sur le même axe, a également été dynamité par des individus dans la même journée de jeudi, a ajouté la source.
Au Burkina Faso, les attaques avec des engins artisanaux se sont multipliées depuis 2018 et ont coûté la vie à près de 400 personnes (civils et militaires), selon un décompte de l’AFP. Elles sont souvent couplées avec des embuscades.
Le Burkina Faso, où des militaires ont pris le pouvoir en janvier dernier et qui ont promis de faire de la lutte anti-terrorisme leur priorité, est pris depuis le début d’année 2015 dans une spirale de violences qui ont fait, à ce jour, des milliers de morts et 1,9 million de déplacés.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)