Dans une tribune, Abdoudramane Sawadogo, président du parti Nouvelle Vision (NOVI) fait savoir qu’il est possible de tout reprocher au capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition burkinabè, «sauf son courage, sa volonté manifeste d’aider ce pays (le Burkina) à être sur les rails et son engagement sincère dans cette lutte».
Cela fait maintenant environ six mois que le Capitaine Ibrahim TRAORE a pris le pouvoir. Bien que je sois resté très peu bavard pendant tout ce temps alors que j’avais mainte fois écrit pour interpeller DAMIBA sur la mauvaise direction qu’il avait prise en son temps, il est plus que nécessaire pour moi de donner mon point de vue en ces moments difficiles que traversent notre pays.
En effet, j’ai longtemps gardé le silence parce que je n’ai jamais douté du Capitaine TRAORE quant à sa ferme conviction de mener à bien ce combat pour la souveraineté totale de notre pays et lui frayer un nouveau chemin. Ça, j’en suis convaincu. Maintenant qu’il réussira ou pas dépendra de la volonté du peuple à l’accompagner avec foi et sincérité.
Mais ce qui m’incite aujourd’hui à sortir de mon silence, c’est que je suis choqué et outré par certaines sorties médiatiques d’hommes politiques, de leaders d’opinions et de pseudo-analystes qui peignent tout en noir dans la gestion du Capitaine TRAORE. Ils crient haut et fort sans remord que rien n’a changé et que même Ibrahim TRAORE n’a pas fait mieux que ses prédécesseurs. J’ai vraiment honte d’entendre ça de ceux en qui nous avons de grandes estimes, alors que nous sommes en contact permanent avec ceux qui sont sur le terrain. Nous pouvons tout reprocher au Capitaine TRAORE sauf son courage, sa volonté manifeste d’aider ce pays à être sur les rails et son engagement sincère dans cette lutte. Et ce sont ces qualités qui devraient plutôt nous inciter à nous engager encore plus autour de lui pour mener à bien cette lutte. Hélas !
Pendant la deuxième guerre mondiale, Paris a été occupé pendant quatre ans. Mais avec le courage et la détermination de son peuple autour d’un leader, le Général De Gaulle qui a su réveiller le sursaut patriotique français, voilà aujourd’hui la belle France.
L’URSS était également presque tombée, l’une des villes les plus importantes, Stalingrad a été assiégée pendant plus de six mois. Mais le patriotisme du peuple Russe, avec à sa tête un leader, Staline, la Russie a su repousser l’ennemi jusqu’à marcher sur sa capitale. Des cas qui devraient nous inspirer aujourd’hui pour nous engager autour d’un leader qui a une vision claire d’un Burkina meilleur. Si d’autres peuples ont réussi, inchallah, le nôtre ne sera pas impossible.
Nous savons que les intérêts de beaucoup sont menacés sous cette transition et que tout se trame dans l’ombre pour que cette transition ne réussisse pas. Voilà une réalité qui ne se dit pas.
A mes camarades politiciens, il est vrai que nos partis sont menacées sous cette transition. Mais que valent nos intérêts partisans à la survie de la nation ? Rien.
A nos pseudo-analystes et leaders d’opinion à la solde de l’impérialisme, le pays n’a-t-il pas souffert pour qu’on puisse avoir un peu d’humanisme maintenant ?
Je ne dis pas que tout est rose avec l’avènement du MPSRII, il y a évidement beaucoup de choses à revoir ou du moins je m’attends à beaucoup plus de la part de TRAORE. Mais si nous n’avons pas le courage de dire que ça travaille avec le Capitaine Ibrahim TRAORE, ayons au moins le courage de garder le silence pour ceux qui se battent nuit et jour pour le retour de la paix et le peuple qui voit enfin son droit à espérer.
Abdoudramane SAWADOGO