L’Office national de la sécurité routière (Onaser) en collaboration avec le ministère burkinabè des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, ont organisé, ce jeudi 18 juillet 2024, à Ouagadougou, une conférence publique sur les cas d’accidents, courant 2019 à mai 2024, impliquant les véhicules de transport en commun. Le ministre Roland Somda a déclaré face aux chauffeurs-routiers qu’«on ne peut pas exercer (son métier) en produisant des morts». Selon les chiffres projetés dans la salle, «les principales causes des accidents» dans les villes et les campagnes du pays sont «les dépassements de vitesses, le défaut de maîtrise» des règles, entre autres.
Le Burkina Faso enregistre chaque année des chiffres forts alarmants sur des personnes mortes ou blessées, dont certaines marquées pour toujours par les séquelles, suite à des accidents de circulations routières. Face au bilan alarmant de ceux-ci survenues entre janvier 2019 à mai 2024, au Burkina Faso, le ministre burkinabè des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, Anûuyirtole Roland Somda, a fait savoir aux chauffeurs qu’«on ne peut pas exercer (son métier) en produisant des morts».
Au total, « 324 cas de décès et 901 autres de blessés ont été enregistrés », durant les cinq dernières années sur le territoire national suite à des accidents ayant impliqué des compagnies de transport.
Le ministre Somda a fait cette déclaration ce jeudi 18 juillet 2024, à Ouagadougou, lors d’une rencontre entre gouvernants, animateurs de la sécurité routière, la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers (BNSP), la Police nationale, la gendarmerie ainsi que d’autres corps, des responsables des communes et surtout les acteurs routiers, en occurrence, les conducteurs de véhicules en communs et leurs patrons.
Selon les statistiques des cinq dernières années projetées en salle (vidéos) et commentées par le chef de Bataillon de la BNSP, Didier Bazongo, des centaines de morts et d’autres blessés ont été causés par des compagnies nationales de transports en communs. A ces données sur les victimes s’ajoutent des dégâts matériels et environnementaux.
Des scènes déplorables à l’échelle nationale où «l’Homme est le centre des accidents», a déploré M. Bazongo qui a poursuivi qu’en en général, «les principales causes d’accident» dans les villes et les campagnes au Faso, sont «les dépassements de vitesses, le défaut de maîtrise» des règles, entre autres.
Parlant de la conduite, en effet, «90% des chauffeurs n’ont pas été à l’école», a témoigné le vice-président de la Faitière unique des Transporteurs routiers du Burkina (FUTR-B), Antoine Kaboré. Alors, leur «demander une lecture d’abord et une gestion ensuite d’une boîte de pharmacie» à bord, entre autres mesures sécuritaires déjà en vigueur, seraient difficiles, selon M. Kaboré.
En termes de recommandations, le ministre Somda, les principaux acteurs en sécurité routière nationale ainsi que les animateurs du monde des transports se sont largement focalisés, lors des échanges sur quatre ordres à savoir, «les entretiens et équipements de véhicules, la sélection et formation des conducteurs, le respect des règles de sécurité, la formalisation et encadrement des compagnies informelles».
Selon le premier responsable des Transports et de la Sécurité routière, cette cérémonie en compagnie des conducteurs notamment, est une première qui, en effet, a pour but principal, la sensibilisation. Une occasion de revenir sur des textes légaux en matière pénale en cas d’infraction routière. Enfin, sur une demande des chauffeurs et leurs employeurs, des assises nationales ont été prévues, a laissé entendre le ministre Anûuyirtole Roland Somda.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)