Le Premier ministre, Albert Ouédraogo, a présidé une rencontre d’échanges avec les acteurs économiques, ce vendredi 26 août 2022. Ces échanges ont porté sur l’actualisation du planning de l’agenda de la Transition assortie d’un chronogramme pour l’organisation des futures échéances électorales.
Actualisation du planning de l’agenda de la Transition assortie d’un chronogramme pour l’organisation des futures échéances électorales. Tel était l’ordre du jour de la rencontre entre le Premier ministre, Albert Ouédraogo et les acteurs économiques, à savoir la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), la Chambre nationale d’agriculture (CNA), la Chambre des métiers de l’artisanat du Burkina Faso (CMA-BF) et le Conseil national du patronat burkinabè (CNPB).
A l’issue des échanges, Alfred Diendéré, Secrétaire général de la CNA, représentant les acteurs économiques, a fait savoir que cette rencontre a permis d’échanger sur les termes de références, en vue de l’élaboration du nouveau chronogramme pour les élections au Burkina Faso.
Selon lui, elle a aussi permis à chaque acteur, de faire ressortir ses préoccupations concernant la tenue des élections, en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel.
«Les préoccupations du monde économique, notamment celles des producteurs, concernent les questions liées à la sécurité alimentaire, celles liées au déplacement des populations qui ont abandonné leurs localités. Lors des concertations qui vont se tenir bientôt, nous pourrons revenir sur ces questions, pour pouvoir donner notre avis, afin de permettre aux producteurs de pleinement participer aux élections au Burkina Faso», a-t-il ajouté.
Du reste, Alexandre Kabré, Conseiller spécial du président de la CNA, a abondé dans le même sens.
A son avis, la tenue des élections n’est pas la priorité pour le secteur privé en général et pour les acteurs du monde rural en particulier.
«La priorité, c’est véritablement que les Burkinabè puissent vivre décemment chez eux et puissent avoir suffisamment à manger. Les crises sur le plan international font que les prix des produits importés nous reviennent très chers. Il nous faut donc maximiser notre potentiel productif. Il nous faut sécuriser nos terres. Il nous faut arriver à produire et avoir les facteurs de production les moins chers possible, pour produire. C’est vraiment ça la priorité pour nous. Les élections, peut-être que les politiques et d’autres acteurs en parleront mieux», a-t-il affirmé.
Puis, Alexandre Kabré d’ajouter: «La priorité pour nous au niveau du secteur privé, c’est d’abord la sécurité alimentaire, c’est le retour des personnes déplacées internes dont l’essentiel sont en majorité des agriculteurs. Pour nous, la priorité, c’est comment arriver à cultiver pacifiquement, paisiblement, pour pouvoir nourrir d’abord nos familles avant de parler d’élections. Nous avons écouté et nous avons émis aussi notre principale préoccupation qui est surtout la sécurité alimentaire, la sécurité des producteurs, parce que le pays est dans une situation agricole assez alarmante».
DCRP/Primature