Accueil Politique Burkina: pas de changement de calendrier sur la durée de la Transition

Burkina: pas de changement de calendrier sur la durée de la Transition

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La priorité absolue reste la lutte contre le terrorisme pour les nouvelles autorités du Burkina

«Nous n’allons pas sacrifier nos efforts pour ramener la paix au Burkina Faso en courant derrière un calendrier intangible», a déclaré à l’AFP, le ministre porte-parole du Gouvernement, Lionel Bilgo. Ainsi, les nouvelles autorités du pays ne comptent pas se plier à la volonté de la CEDEAO qui leur avait exigé d’établir, jusqu’au 25 avril, un «chronogramme raisonnable de retour à l’ordre constitutionnel».

Les priorités du Gouvernement burkinabè de Transition ne sont pas celles de la CEDEAO, qui souhaite un retour à l’ordre constitutionnel dans le pays dans un délai raisonnable. C’est ainsi que l’organisation sous régionale avait donné jusqu’au 25 avril 2022, aux nouveaux dirigeants du pays des Hommes intègres pour établir un calendrier clair de retour des civils au pouvoir.

Mais pour le pouvoir Damiba, le plus urgent, c’est d’en finir avec le terrorisme, avant de parler d’un retour à l’ordre constitutionnel. Il a même reproché à la CEDEAO de «ne pas tenir compte des réalités du terrain», dans ses exigences.

L’organisation ouest africaine ne s’est pas encore prononcée sur le sujet. Celle-ci se serait donnée le temps pour poursuivre les discussions avec Ouagadougou, qui selon le ministre Bilgo, «se trouve dans une très bonne disposition à entendre les remarques de la CEDEAO.»

La charte de la transition, adoptée en début mars, prévoit une Transition d’une durée de trois ans avant la tenue d’élections libres. Ce délai a été jugé trop long par la CEDEAO, qui a brandi la menace des sanctions économiques.

Par Siaka CISSE (Stagiaire)