Le chef du gouvernement burkinabè Paul Kaba Thiéba a affirmé lundi 19 juin, face à la presse à Ouagadougou, que sous sa responsabilité « il n’y aura jamais d’accord secret » entre l’Etat et les syndicats.
A la suite de la grève des agents du trésor, débutée le 8 mai, un accord a été trouvé entre le syndicat et le gouvernement le 29 juin après de longues négociations. Depuis lors rien n’a filtré de ce document qui a été signé entre les deux parties. Est-ce un accord secret ? Pour le Premier ministre Thiéba il n’en est rien.
La grève du Syndicat autonome des agents du trésor du Burkina (SATB), a été « une grève difficile compte tenu de l’importance de l’administration du trésor. Tout le monde a été pénalisé, les opérateurs économiques et l’Etat », a regretté M. Thiéba soutenant que le protocole d’accord signé avec le syndicat respecte les intérêts de l’Etat ».
« Je peux vous assurer que la démarche utilisée pour satisfaire les revendications est la même que lorsque » les autres syndicats « sont allés en grève, c’est la même démarche que nous avons utilisé » pour répondre à leurs plateforme revendicative, a affirmé le chef du gouvernement burkinabè, confiant que les préoccupations du SATB a été au préalable analysé en vue de « voir la cohérence de l’ensemble des points », entre autres.
Pour lui, « il n’y en a pas et il n’y aura jamais d’accord secret » sous son gouvernement, notant que « tout est transparent et tout est fait sous la base de l’axe principal par lequel (ils) analysent ces questions de revendications salariales ».
Sur cette question il a tenu à insister, devant la presse, que « les accords secrets sous (son) gouvernement, n’a jamais existé et ça n’existera jamais ». « C’est contraire à la loi de la République, à notre éthique et responsabilité », a-t-il poursuivi.
Le Premier ministre Paul Kaba Thiéba qui a invité les Burkinabè « au travail et à l’unisson pour l’avènement d’un Burkina prospère qui passe nécessairement par le dialogue permanent avec les acteurs sociaux », a indiqué que « le droit de grève doit s’exprimer dans la responsabilité en veillant à la disponibilité du service public au profit des populations dont les droits sont également garantis par la Constitution ».
Daouda ZONGO