Plus de 1 500 policiers nationaux et municipaux de la 47e promotion de l’Ecole nationale de police (ENP) prêts pour servir la Nation burkinabè, ont effectué ce mardi 31 juillet 2018, leur sortie de fin de formation de deux ans, en présence du ministre burkinabè de la Sécurité intérieure Clément Sawadogo.
Ils sont en tout 1 535 élèves à être déclarés dignes d’un titre de l’Ecole nationale de police, à l’issue des délibérations des résultats scolaires. Cependant, cinq ont été autorisés à redoubler pour insuffisance de résultats, trois ont été exclus dont un pour atteinte aux lois et règlement en vigueur au Burkina, un pour insuffisance de résultats et un pour non- respect du règlement de discipline générale du personnel de la police nationale.
Selon le directeur général de l’école de la police, Tiéfi Sié Dabiré, au cours de la formation, trois des élèves policiers ont perdu la vie, dont un de la 48e promotion.
Les élèves sortants sont 1 494 assistants de police et 41 fonctionnaires de la police municipale composés de un inspecteur, cinq contrôleurs, 19 assistants et 16 agents.
Ces policiers ont eu droit au cours de leur séjour à l’école de police, une formation sur les fondamentaux de la fonction publique policière, le droit pénal dans toutes ses composantes, la police administrative, le maintien de l’ordre, la communication et relations publiques, les renseignements, les droits humains et la formation militaire de base, entre autres.
Le directeur général de l’ENP, a invité les élèves sortants à cultiver la prudence et le professionnalisme dans l’exécution de leur travail. «Faites bien votre travail le matin, faites le bien à midi, voire le soir et particulièrement la nuit où dit-on, tous les chats sont gris mais, détrompez-vous, en tant que policiers vous aurez du mal à vous métamorphoser et à défaut, être surpris de retrouver une de vos bavure en mode vidéo sur Facebook», a-t-il conseillé à ces policiers prêts à être envoyés sur le terrain.
Cette 47e promotion a pour nom de baptême «Défis sécuritaire» et comme marraine Saran Sérémé, Médiateur du Faso. Tout comme le directeur général de l’ENP, elle a invité ces policiers à cultiver «l’éthique, la loyauté, la vérité, la discipline, le patriotisme, le respect de la dignité humaine» et «à œuvrer pour la cohésion nationale».
Quant au ministre de la Sécurité intérieure Clément Sawadogo, il a souhaité que ces éléments puissent apporter leur part dans la lutte contre l’insécurité, le grand banditisme et la criminalité transfrontalière. «Un policier basique, classique ne nous sert plus à grande chose. Nous avons besoin aujourd’hui des agents de sécurité qui ont le sens de l’innovation, qui sont proactifs, prêts à se battre», a laissé entendre le ministre Sawadogo qui les invite à être «des policiers à la hauteur de leur mission et conscients de leur responsabilité».
Par Daouda ZONGO
