Le Burkina Faso a enregistré environ 20 000 cas d’accidents de la circulation en 2021. Ces accidents ont causé la mort de près de 1 000 personnes, selon l’Office national de sécurité routière (Onaser) qui a souligné que la tranche d’âge située entre « 15 à 30 ans est la plus impliquée », lors d’une activité de sensibilisation et de don de casques du LEO club du District 403 A3 à des élèves du lycée public Marien N’Gouabi.
Les accidents de la circulation sont un phénomène récurrent au Burkina Faso. Au cours de l’année 2021, l’Office national de sécurité routière (Onaser) a enregistré « plus de 18 529 accidents » avec « plus de 956 cas de pertes en vie humaine ». Plusieurs causes sont à l’origine des accidents et des décès à savoir l’utilisation du téléphone au volant, l’effet de la consommation de stupéfiant et d’alcool et l’absence du port du casque, entre autres.
C’est au regard de ce constat que les LEO clubs du District 403 A3 ont décidé de mener cette campagne de sensibilisation des élèves sur la sécurité routière et leur offrir des casques pour prévenir d’éventuelles pertes en vie humaine. « Vous avez vu que les accidents de la route sont liés soit au non-respect du code la route ou même à sa méconnaissance, ou encore à l’inattention. Alors, nous jeunes, avons jugé bon de venir sensibiliser nos frères parce que tout part de la jeunesse », a affirmé le Président du District LEO 403 A3 pour le mandat 2022-2023, Idrissou Félix Compaoré.
Le PDL du LEO club du District 403 A3 a précisé qu’« il y a plus de 50 casques qui ont été donnés aux élèves » avant de rassurer que cette initiative va se poursuivre dans d’autres lycées de la capitale burkinabè en vue de minimiser les risques liés aux accidents de la circulation.
« C’est un honneur et un plaisir pour moi d’accompagner les LEOs clubs qui ont décidé de mener cette activité qui va aider à éviter les accidents graves de la circulation », a réagi la marraine Katia Tapsoba/Kompaoré, Présidente de Zone (PZ) 151 qui avait pour co-parrains Past gouverneur, Monhamed Jean Innocent Compaoré et le coordonnateur Equipe mondiale de service (EMS), Hamade Ouédraogo. La PZ 151, madame Tapsoba dit avoir décidé d’accompagner les clubs LEO pour cette initiative parce que tout comme eux, elle est une Lionne et tou$t comme eux, servir sa communauté c’est leur devise.
Sindi Kiendrébéogo, représentant le proviseur du lycée Marien N’Gouabi, salue la « noble cause » du club LEO. « Vous savez très bien que l’insécurité routière est un problème de sécurité publique et la plupart des victimes sont des jeunes et en motos. Alors une telle sensibilisation leurs permettront d’avoir les Béa bas du code de la route afin d’éviter les accidents de circulation », s’est-il exprimé.
« Et là, c’est pour préserver des vies. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons accueilli avec enthousiasme cette activité qui du reste nous aide à sensibiliser nos élèves par rapport à tout ce qui se passe comme problème sur la voie publique », a-t-il fait savoir.
Pour Ange Harold Ouédraogo, élève de la 2nd A au lycée Marien N’Gouabi, bénéficiaire, « ça fait plaisir parce que le casque est très important. En cas d’accident surtout, si tu as ton casque, ça peut éviter un choc au niveau de la tête ». Cette sensibilisation à l’en croire va rester dans leurs mémoires parce qu’elle est d’une importance capitale. « Quand on parle de la vie, il faut la préserver», a-t-il laissé entendre.
Selon les propos de Ange Ouédraogo, « cette communication a appuyé vraiment sur le port du casque parce qu’actuellement nombreux sont les jeunes qui aiment faire des cascades avec leurs motos ». « Donc même toi qui ne cascade pas tu dois porter ton casque parce que quelqu’un peut venir de n’importe où pour te cogner et si tu as reçu un gros choc cela peut te coûter la vie », a conseillé l’élève de la 2nd.
Cette activité s’est tenue sous le thème: « Les bonnes pratiques en matière de circulation routière ». La communication sur le sujet a été assurée par Raissa Poda/Kam de l’Onaser. Des élèves, ayant suivi la présentation, surtout des images choquantes des accidents, ont dit qu’ils allaient intégré les consignes du code la route. « Au Burkina Faso, le non-respect des limitations de vitesse ou l’excès de vitesse constitue la première cause des accidents », a indiqué M. Poda qui est revenu longuement sur les sous points du thème principal pour faire prendre conscience aux élèves.
Ces points ont concerné les courses folles pour rattraper les retards, les mauvaises utilisations des téléphones en circulation, la conduite lorsqu’on est sous l’emprise de l’alcool ou de drogues, les effets du sommeil en lien avec la conduite, l’importance du port de ceinture de sécurité et le port du casque de protection surtout pour les engins à deux roues. En dernier lieu, elle a demandé aux élèves d’être « tolérants, prudents et courtois en circulation », rappelant que par jour au Burkina, on enregistre « trois morts ». Et selon ses explications, ce chiffre est sous-estimé car il prend en compte les morts sur place après l’accident sans les complications qui emportent certains accidentés des jours ou des mois après.
Conscients des réalités que traverse le Burkina, des Lions du Burkina Faso agissant sous le District 403 A3 ont élargi leur impact en intégrant dans leur plan d’action annuel les Causes nationales afin de mieux servir leur communauté. Cette activité est une opportunité offerte aux membres LEO du Burkina, de s’inscrire une fois de plus dans la devise du Lions Club International, Servir notre communauté.
Créé en 1917 sous le leadership de Melvin Jones, le Lions Club International est la plus grande organisation de Club Service au monde et compte près de 1,4 millions personnes bénévoles répartis sur plus de 200 pays et aires géographique, selon ses membres.
Par Bernard BOUGOUM