Le Projet d’Urgence de Développement Territorial et de Résilience (PUDTR), une approche holistique initiée par l’Etat burkinabè avec l’appui de la Banque mondiale, a investi plus de 2 400 000 000 dans la commune de Dédougou (Boucle du Mouhoun), dans la réalisation de 71 salles de classe, de 9 Postes d’eau autonome, de 335 lampadaires, le curage de 30 km de caniveau, la construction de 18,6 km de pistes rurales, notamment. Une équipe de journalistes de plusieurs médias dont Wakat Séra et de représentant des ministères a fait le constat des réalisations faites dans cette localité, le mardi 19 novembre 2024.
Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’Urgence de Développement Territorial et de Résilience (PUDTR), dont le coût global est de 473 millions de dollars US, soit environ 260,15 milliards de FCFA, entièrement financé par la Banque mondiale, la région de la Boucle du Mouhoun est l’une des principales bénéficiaires de ses interventions. Les investissements dans cette région sont estimés 27 684 978 464 FCFA. Ce sont des interventions qui visent à lever les contraintes au développement local d’une part et d’autre part à participer au renforcement de la résilience des personnes déplacées internes et des populations hôtes.
Dans les investissements faits dans la Boucle du Mouhoun, la ville de Dédougou a bénéficié des réalisations estimées à 2 472 896 856 FCFA. Il a été réalisé dans cette localité, plusieurs infrastructures. Il s’agit notamment de 71 salles de classe, de neuf Postes d’eau autonome, de 335 lampadaires, de curage de 30 km de caniveau, de 18,6 km de pistes rurales.
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Il a été réalisé, entre autres, un bloc pédagogique N° 2 au CEG de Moudasso, un bloc de 3 salles de classes à l’école de l’amitié ; deux blocs de 3 salles de classes à Bourakuy C et D ; un bloc de 3 salles de classes à l’école grand Fourakuy ; 01 bloc de 3 salles de classes et 01 bloc de latrines PMR à Haperekuy ; 01 bloc de 3 salles de classes à l’école de Kouna ; 01 bloc de 3 salles de classes et 01 bloc de latrines PMR à l’école de Makuy ; 01 bloc de 3 salles de classes à l’école de Massala, ; 01 bloc de 3 salles de classes à l’école de Ouétina ; 01 bloc de 3 salles de classes et 01 bloc de latrines PMR à l’école de Oulani B ; 01 bloc de 3 salles de classes à l’école de Paradé ; 01 bloc de 3 salles de classes et 01 bloc de latrines PMR à l’école de Sagala.
Il y a eu la réalisation aussi de 01 bloc de 3 salles de classes à l’école primaire de Souri, 01 bloc pédagogique N° 2 au CEG de Souri ; 02 blocs pédagogiques N°2 au lycée communal de Dédougou ; 01 bloc pédagogique N°2 et 01 bloc de latrines PMR au lycée de Kari ; 02 blocs pédagogique N°2 au lycée Municipal de Dédougou ; 01 bloc pédagogique N°2 au lycée Municipal de Passakongo ; 1 bloc latrine à 5 postes y compris PMR, 1 bloc latrine à 4 postes, 1 bloc de douche a 6 postes et 1 bloc de douche a 4 postes, 2 PAE au site des personnes déplacées internes (PDI) ; 335 lampadaires dont 40 sur le site des PDI.
Selon Jean Robert Traoré, chef de l’antenne régionale du PUDTR, les salles de classe construites ont été également équipées d’énergie solaire, de table-bancs, entre autres. En ce qui concerne les lampadaires, M. Traoré a signifié que leur installation sur les ruelles dans la ville de Dédougou ont «permis non seulement d’améliorer la situation sécuritaire et au-delà contribue aussi à mettre les populations dans de meilleures conditions de circulation et aussi développé des activités économiques».
Selon Boureima Gouo, directeur régional des infrastructures de la Boucle du Mouhoun, les pistes rurales réalisées, long de 18,6 km ont une largeur de 5m avec des accotements de 2 m de part et d’autre et une couche de roulement de 15 cm.
Nathalie zerbo et Eugène Coulibaly vient de Tyonkuy, des usagers de la piste rurale, sont tous unanimes. Cette réalisation a facilité la circulation. «Avant ce n’était pas simple. Il y avait des nids de poules, la circulation était un peu difficile», souligne Mme Zerbo.
Les différentes réalisations dans la localité sont bien appréciées par les populations bénéficiaires, qui souhaitent encore plus d’investissements du PUDTR.
«Depuis le matin, nous avons visité des infrastructures éducatives, des aménagements de pistes rurales, sur le site de déplacés internes, il y a aussi de l’aide qui a été donné en termes d’activité génératrice de revenus et ce soir, nous voici au niveau d’une rue qui bénéficie de l’éclairage public», a rappelé Hervé Yé, 2ᵉ vice-président de la délégation spéciale communale de Dédougou, soutenant que toutes ces réalisations constituent «un gain» pour les populations bénéficiaires. «On peut dire que c’est un bienfait pour la population. C’est l’occasion pour nous de réitérer toutes nos reconnaissances au PUDTR qui à travers ses réalisations oeuvre au bonheur de nos populations dans cette commune», a dit M. Yé qui promet une bonne gestion de ces réalisations. «Quand on vous lave le dos, il faut savoir vous laver le ventre. Nous allons sur ce pas dire au PUDTR que ces infrastructures seront entretenues au grand bonheur de nos populations».
Bakary Karambiri, le premier responsable des déplacés établis sur le site de Dedougou, n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction par rapport aux ouvrages réalisés pour eux sur le site des personnes déplacées internes. «Nous sommes contents, car nous avons eu de l’eau, des toilettes. Ça nous aide beaucoup. Avant, on avait des problèmes d’eau. Mais aujourd’hui on rend grâce à Dieu et nous remercions le PUDTR pour son aide», a laissé entendre M. Karambiri.
Le proviseur du lycée communal de Dedougou, Ousmane Ouédraogo, bénéficiaire de huit salles de classe réalisées par le PUDTR, a affirmé que les bâtiments ont permis d’augmenter la capacité d’accueil de son établissement. «On a pu recevoir beaucoup d’élèves. Nous avons reçu beaucoup d’élèves déplacés internes. On ne peut que remercier PUDTR pour ça», a fait savoir M. Ouédraogo qui se réjouit du fait que «les salles sont confortables et les élèves s’y sentent bien».
«La réalisation qui nous a été offerte, nous rend heureux et heureuses. Cela nous va droit au cœur. Ces salles de classe ont permis de recevoir des élèves PDI qui poursuivent les études avec nous. Nous ne savons pas comment remercier le PUDTR pour cette action», a dit Adeline Bitié, élève en classe de 1ᵉʳ D1 au lycée communal de Dédougou, soulignant que cela améliore leurs conditions d’apprentissage.
L’école Bourakuy D créée entre 2023-2024 grâce au bloc de trois classes construit dans le cadre du PUDTR, suite à une forte demande avec l’arrivée massive d’élèves déplacés internes dans la commune de Dédougou, apporte un soulagement aux élèves et aux enseignants. «Au premier moment, nous avons occupé ces classes, mais vu que l’effectif était considérable, nous étions obligés de diviser les classes pour que les élèves puissent prendre les cours dans les salles préfabriqués qui sont à l’arrière du bâtiment du PUDTR», a affirmé le directeur de l’école de Bourakuy D, Gaoussou Cissé.
«Avant la réalisation de ce bâtiment, il y a des élèves mêmes qui étaient assis sous les arbres. On avait une promotion de 156 élèves de CP1 qui était sous les arbres qu’on essayait d’encadrer. Mais avec la réalisation de ce bâtiment, ça un peu désengorger. Une partie des élèves a pu intégrer ce bâtiment et l’autre partie a intégré les salles de classe préfabriquées, a déclaré le directeur Cissé. Le premier responsable de l’école qui souligne que par exemple la classe de CE1 compte actuellement 115 élèves, 240 au CP2 et 85 au CE2, a plaidé pour la construction d’un autre bloc de trois salles de classe.
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Le PUDTR œuvre également pour la relance économique. Dans la commune de Dédougou, il y a eu un certain nombre d’infrastructures qui ont été réalisées et ou qui sont en cours de réalisation, dans ce cadre. «Il s’agit des jardins maraichers pour permettre aux personnes déplacées internes de pouvoir mener des activités génératrices de revenus. Il y a aussi l’aménagement des bas-fonds pour permettre de faire la production», a fait savoir Jean Robert Traoré, chef de l’antenne régionale du PUDTR qui a confié que de producteurs ont été accompagnés avec des intrants et des équipements (des engrais, de charrues, de charrettes…) pour permettre d’augmenter la production agricole. Il y a eu également des formations au profit de ces producteurs et aussi au niveau de l’élevage. Et parmi ceux qui ont été formés, il y a des Volontaires pour la Défense de la patrie.
Le projet a aussi accompagné des femmes, des associations de femmes pour mener des activités génératrices de revenus. A Dédougou ce sont huit associations qui ont bénéficié de l’accompagnement du projet. Ces associations travaillent avec des personnes déplacées internes qui sont membres de leurs associations ou qui y bénéficient d’un certain nombre de revenus.
Parmi les associations bénéficiaires, il y a l’Association African Women Learders. C’est une association de couverture nationale de droit burkinabè. Elle est axée dans les questions de promotion et de protection des droits de l’homme et également dans l’autonomisation des femmes et des jeunes filles. «Dans la dynamique de cette autonomisation, depuis 2022, nous travaillons avec des personnes déplacées internes, notamment les femmes à leur insertion socioprofessionnelle», a laissé entendre la coordonnatrice nationale de l’association, Marie Hermann Coulibaly.
Mme Coulibaly, a déclaré que c’est grâce au PUDTR que l’unité de production au niveau de leur association a vu le jour. «Avant l’aide du PUDTR, l’association travaillait de façon artisanale avec un personnel très réduit. Aujourd’hui, grâce au PUDTR, nous avons une trentaine de femmes PDI avec lesquelles nous travaillons, que nous rémunérons de façon mensuelle», a-t-elle affirmé. L’association dispose des unités de production de savon, de jus, de transformation de produits locaux et de conditionnement et de transformation de la pâte d’arachide.
La coordinatrice de l’association se réjouit du fait que grâce à l’appui du PUDTR, leur capacité de production a augmenté. L’association a reçu du projet un fonds de roulement de 1 900 000 qui l’a permis d’acquérir la matière première. «Si nous pouvons avoir encore l’appui du PUDTR pour acquérir un site propre à nous, ça va être vraiment bien, pour au moins minimiser le coût du loyer», a-t-elle plaidé.
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Par Daouda ZONGO