Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’Urgence de Développement Territorial et de Résilience (PUDTR), il a été réalisé 47,99 km de route bitumée, des ouvrages d’assainissement, 14 km de murs de clôture des infrastructures sanitaires et scolaires à proximité de la voie, la plantation de plus de 2 000 plantes et 18 forages au profit de la population, dans la zone du Pôle de croissance de Bagré dans le Centre-Est du Burkina Faso. Une équipe de journalistes de plusieurs médias dont Wakat Séra a fait le constat des réalisations opérées dans la localité, dans le cadre d’une caravane de presse du 30 juillet au 1er août 2024.
Le Projet d’Urgence de Développement Territorial et de Résilience (PUDTR) qui a été initié dans le but de lever les contraintes au développement local d’une part, et d’autre part, corriger le sentiment d’abandon ressenti dans certaines localités, a hérité d’une partie des activités résiduelles du Projet Pôle de Croissance de Bagré qui a pris fin en novembre 2020.
«Dans le cadre de la construction du Pôle de Croissance de Bagré, en plus des aménagements sur lesquels le pôle s’est bâti pour faire une zone économique, il est prévu la réalisation des infrastructures routières qui permettent de relier le Pôle de Croissance aux réseaux routiers nationales, c’est-à-dire la route nationale n°16 (Koupela-Tenkodogo-Bittou), Manga-Zabré-frontière du Ghana», a rappelé le directeur des aménagements et de la maintenance des infrastructures de BAGREPOLE, Augustin Tindrebéogo.
Ainsi, dans le cadre de la mise en œuvre du projet PUDTR, il y a eu plusieurs réalisations à Bagré dans le Centre-Est du Burkina Faso, en vue, notamment, de désenclaver la zone pour faciliter le transport des produits agricoles vers les centres de commercialisation et contribuer au développement économique.
C’est au total 47,99 km de route qui ont été bitumés dans le pôle de Bagré, soit 35,85 km pour la Route régionale N°9, 9,21 km pour la bretelle 1 et 2,93 km pour la bretelle 2, selon l’expert infrastructure du PUDTR, Abel Nassé, qui souligne que trois sections différentes ont été exécutées. Pour lui, le coût global des travaux s’élève à 14,400 milliards hors taxes et 17 milliards tous taxe.
Ce sont des routes en revêtement bicouche qui ont été conçues avec une vitesse de référence de 100 km/h, car la Route régionale N°9 assure la liaison de deux routes nationales (RN16 et RN29) à l’exception de la traversée du périmètre irrigué et des agglomérations importantes.
Selon les caractéristiques, la première section de 10,2 m est composée de deux voies de 3,60 m de largeur et d’un accotement de 1,50 m de chaque côté de la chaussée.
Quant à la deuxième section de 9,20 m, elle est faite de deux voies de 3,60 m de largeur et d’un accotement de 1,00 m de chaque côté de la chaussée. Cette partie concerne la zone de traversée du périmètre au niveau de l’aqueduc du canal rive droite. Il se justifie, selon les responsables du projet, par l’emprise réduite dans cette section (présence de canaux et de drains de part et d’autre avec de hauts remblais) et aussi pour la largeur des deux ponts existants.
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La troisième section est de 12,20 m et est composée de voies de 4,10 m de largeur et d’un accotement de 2,00 m de chaque côté de la chaussée. Cette largeur a été appliquée dans les traversées des grandes agglomérations notamment Bagré Ville, Bagré Village, Dirzé et Dindéogo.
Il a été aussi réalisé 24 aires de stationnement sur l’ensemble des tronçons, soit 12 sur la Route régionale N°9, 4 sur la bretelle 1 et 8 sur la bretelle 2. Il y a eu aussi la pose de candélabres pour l’éclairage dans les traversées des agglomérations, du périmètre et les infrastructures scolaires jouxtant avec la route.
Pascal Ouédraogo, responsable de la planification et de suivi des actions de développement de la société d’économie mixte BAGREPOLE, a fait savoir qu’ «au-delà même de la fluidité de la circulation» qu’offre cette infrastructure routière, elle «désengorge déjà BAGREPOLE». «Avant pour avoir accès à BAGREPOLE, on passait forcément par Tenkodogo», a dit M. Ouédraogo, soulignant qu’avec cette réalisation, son accès est devenu «plus facile en passant par la voie de Zabré-manga». «C’est déjà un avantage que ce bitumage a apporté à la zone puisque quand c’est facilement accessible, c’est facile de mener des activités sur la plaine», a-t-il poursuivi.
Selon Abdoul Razac, un usager de la route, avant, il y avait des difficultés pour circuler, surtout quand il pleut. «Avant, l’état de la voie faisait que même pour évacuer des malades, ce n’était pas simple. Mais maintenant, on circule à l’aise. Nous sommes fiers de la voie maintenant», a soutenu M. Razac.
En plus du bitumage des voies, il y a eu la réalisation des murs de clôture pour sécuriser 23 sites d’infrastructures sanitaires et scolaires jouxtant aux routes bitumées. Selon le directeur des aménagements et de la maintenance des infrastructures de BAGREPOLE, Augustin Tindrebéogo, c’est au total 14 km de murs qui ont été construits dans le cadre du projet.
L’infirmier diplômé d’Etat, adjoint du CSPS de Dirzé, Yacouca Ouédraogo dont la formation sanitaire a bénéficié d’une clôture et de la plantation d’arbre, a remercié le PUDTR d’avoir pensé à leur centre de santé. «Cette clôture a permis la fréquentation même de la formation sanitaire. En plus, nous sentons maintenant que nous sommes en sécurité», a laissé entendre M. Ouédraogo qui sollicite de l’aide pour l’entretien des arbres.
Dix-huit forages équipés de pompe à motricité ont été également réalisés pour les besoins des travaux de construction des routes, mais ceux-ci ont été définis de telle sorte qu’ils puissent profiter en approvisionnent en eau potable aux villages des zones traversées. Amidou Bancé est l’un des bénéficiaires d’une pompe à Soapo. «La pompe que nous avons eue, nous aident énormément. Le village et même les villages voisins viennent chercher l’eau ici», s’est réjoui M. Bancé qui remercie le PUDTR d’avoir fait cette réalisation dans leur localité.
Dans l’exécution du projet, il a été construit le long de la route, environ 24,6km de réseau d’assainissement constitué de caniveau, cunette, fossé revêtu ou non. Ce sont 49 ouvrages de drainage sur la Route régionale 9 soit 12 ouvrages rallongés et 29 neufs; sur la bretelle 1, 13 ouvrages neufs et la bretelle 2, un ouvrage rallongé et 5 neufs qui ont été aussi réalisés.
Le projet a permis aussi la plantation de plus de 2 000 plantes de compensation le long de la route et dans les infrastructures sanitaires et scolaires qui jouxtent la route.
Le Projet d’Urgence de Développement Territorial et de Résilience (PUDTR) est une approche holistique initiée par l’Etat burkinabè avec l’appui de la Banque mondiale. Il vise à apporter un traitement diligent des problématiques engendrées par la crise sécuritaire et de permettre la reprise des activités dans les zones fragiles.
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Le coût global de ce projet est de 473 millions de dollars US, soit environ 260,15 milliards de FCFA, entièrement financé par la Banque mondiale.
Par Daouda ZONGO