Accueil Communiqué de presse Burkina/Putsch: Bassolma Bazié souhaite «un traitement humain aux personnalités arrêtées»

Burkina/Putsch: Bassolma Bazié souhaite «un traitement humain aux personnalités arrêtées»

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L’ex-secrétaire général de la Confédération générale du Travail du Burkina (CGT-B), Bassolma Bazié, a demandé à la junte militaire qui a renversé le président Roch Kaboré le 24 janvier 2022, de «réserver un traitement humain aux personnalités mis aux arrêts».

Déclaration

« Notre cher Pays, le Burkina Faso, traverse des moments très difficiles.

En effet : au plan humain :

– au moins 2500 morts dont 500 FDS ;

– au moins 38 000 cas de crimes et de délits ;

– au moins 1 501 775 Personnes déplacés internes, représentant 83% des déplacés internes des 5 Pays du G5 Sahel et 58% des PDI en Afrique de l’Ouest ;

– au moins 200 798 Ménages déplacés ;

  1. au plan éducatif :

– au moins 2 923 écoles fermées ;

– au moins 511 000 élèves touchés ;

– au moins 14 000 enseignants

  1. au plan sanitaire :

– des centaines de formations sanitaires fermées ;

– des centaines d’agents de santé touchés ;

  1. au plan alimentaire

– une perte d’au moins 10% en production céréalière ;

– une perte d’au moins 25% en production vivrière ;

– des coûts de produits de consommation renchéris et donc inaccessibles.

– Etc.

Au vue de ce qui précède, la situation de notre Pays est donc très difficile.

Je ne cesserai de me répéter qu’une intervention armée dans un processus démocratique est généralement une conséquence d’une gouvernance par embuscade (Corruption, crimes, mensonge d’Etat, arrogance, suffisance, violation des libertés, non tenue des engagements etc.). On pourrait donc condamner vivement une conséquence, mais tant que la cause n’est fortement combattue et éradiquée, les conséquences se présenteront toujours.

A l’endroit des Hommes de tenue, le MPSR, qui viennent d’intervenir une fois de plus sur la scène politique au Burkina Faso, il est d’une exigence morale de :

– réserver un traitement humain aux personnalités mises aux arrêts ;

– travailler sur un bref délai et de façon urgente à la réouverture des frontières. En effet, la situation nationale est tellement particulière que nous ne pouvons pas nous réserver ce « luxe » ;

– comprendre que la seule sécurité pour tout pouvoir, c’est sa légitimité populaire : c’est-à-dire, poser des actes en conformité avec les aspirations du Peuple au nom duquel on agit.

Dans les mêmes conditions de pression et de température, on a invariablement le même résultat. Autrement dit, les mêmes causes produisent les mêmes effets !

Bassolma BAZIE