Le président de l’Alliance pour la Défense de la Patrie (ADP), Abraham Badolo a appelé l’ensemble des Burkinabè à l’union sacrée pour faire face à la situation sécuritaire qui endeuille le pays, affirmant que «quand la patrie est attaquée nous devons tous nous unir». C’était au cours d’un point de presse animé ce jeudi 30 décembre 2021 à Ouagadougou, où il s’est prononcé sur plusieurs autres sujets d’actualité sur la situation nationale.
«Des gens sont assis dans les maquis, ils boivent la bière et c’est sur Facebook ils insultent les gens, sans apporter concrètement quelque chose à la construction du pays, il faut dépasser tous ces aspect et s’unir pour pouvoir faire face à ce qui nous arrive», a lâché le président de l’ADP, Abraham Badolo, remonté. Pour lui, l’heure n’est pas à la démission du président du Faso, contrairement à certaines Organisations de la société civile (OSC), qui ont déclaré que le départ du chef de l’Etat est «non négociable».
«Quand on demande la démission du président, quel plan ces personnes ont pour les Burkinabè?», s’est interrogé le président de l’ADP, qui a admis que ce n’est pas le départ du président Kaboré qui va changer la situation.
Dans cette logique, Abraham Badolo a affirmé que la situation actuelle du pays nécessite de prendre les choses avec plus de lucidité et essayer ensemble de trouver une solution. «Il convient d’aller au-delà de nos intérêts égoïstes et personnels, parce que quand la patrie est attaquée nous devons tous nous unir», a recommandé le leader de cette organisation de la société civile engagée dans la promotion et la défense des valeurs démocratiques.
L’Alliance pour la Défense de la Patrie s’est également exprimée sur d’autres sujets d’actualité, notamment l’affaire de l’acquisition des hélicoptères qui devaient être militarisés sur le territoire burkinabè. Le responsable de l’entreprise chargée de la militarisation des appareils a été condamné le 21 décembre dernier à quatre ans de prison et une amende de 200 000 000 F CFA. Selon le président de l’ADP, cette peine est «minime». «Quelqu’un qui a détourné plus de 900 000 000 F CFA destinés à militariser nos hélicoptères, qui se retrouve à faire quatre ans de prison et à payer 200 000 000 F CFA, c’est pe; parce que s’il avait fait son travail, on aurait pu épargner des vies», a laissé entendre Abraham Badolo.
L’orateur du jour a aussi interpellé les utilisateurs des réseaux sociaux, notamment les activistes, à ne pas «exposer le peu d’armement que nous avons aux yeux du monde entier», estimant que cette action conforte l’ennemi qui se prépare en conséquence.
Par Siaka CISSE (Stagiaire)