Les dirigeants de l’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat et de la Lutte contre la Corruption (ASCE/LC), ont présenté, ce mardi 6 février 2024 face à la presse à Ouagadougou, les conclusions de leur rapport d’activité 2022 qui a pris en compte la période de 2016 à 2021.
Le contrôleur général d’Etat par intérim, Urbain Millogo et ses collègues, ont livré, face à la presse, les grandes lignes du rapport d’activité 2022 de l’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat et de la Lutte contre la Corruption (ASCE/LC) en vue de contribuer à moraliser la gestion dans les départements ministériels et autres structures publiques.
Selon M. Millogo, les travaux de l’ASCE-LC a porté notamment l’examen de la gestion des marchés publics, des comptes de dépôt, des régies d’avances, du carburant, des frais de mission, des frais de voyage, des rétributions, des charges du régime médico-social de la Présidence du Faso, la Primature et l’Assemblée nationale, à l’exclusion des dépenses de personnel et du partenariat public-privé.
Au niveau du département de la Défense et des Anciens combattants, en ce qui concerne la gestion financière et comptable, les conférenciers ont relevé de nombreuses irrégularités. Rien que pour la commande publique, a affirmé M. Millogo, c’est plus de « 482 milliards FCFA qui ont été examinés ».
Sur toute la ligne de gestion de ce département, les conférenciers ont déploré des insuffisances à corriger pour une structure plus efficace et efficiente, surtout que le Burkina a pris un nouvel élan dans sa dynamique de reconquête du territoire national.
Comme bonne nouvelle dans cette optique, les interlocuteurs des représentants des organes de presse, ont rassuré que les indemnités spéciales, les primes allouées aux combattants, les montants octroyés à leur alimentation sur les théâtres d’opération qui autrefois faisaient des gorges chaudes, sont payés maintenant dans les délais prescrits par la loi.
« En 2020, 798 924 004 116 FCFA de dépenses ont été auditées sur un total de 1 446 441 075 563 FCFA, soit 55,23 %. En 2021, 895 544 550 506 FCFA de dépenses ont été auditées sur un total de 1 587 932 114 827 FCFA, soit 56,40 % », a-t-il déclaré, ajoutant que les 21 ministères et institutions audités ont occasionné, « globalement, 16 496 401 536 FCFA de pertes à l’appareil d’État ».
Il a précisé que l’Assemblée nationale qui est en tête de liste des pertes enregistrées, comptabilise à elle seule près de 12 milliards, soit 71% des pertes globales constatées.
Par Wakat Séra