Une délégation des responsables du ministère de l’Economie et des Finances en charge du cinquième Recensement général de la Population et de l’Habitation (RGPH) du Burkina Faso, a rencontré ce jeudi 24 octobre 2019 à Ouagadougou, des représentants de la Fédération des Eglises et Missions évangéliques (FEME), pour leur donner des éléments d’informations sur l’opération prévue du 16 novembre au 15 décembre prochain et demander leur accompagnement notamment par des bénédictions et prières.
Dirigée par le secrétaire général du ministère de l’Economie, Abel Sèglaro Somé, l’équipe du RGPH, après avoir remercié la FEME qui a accepté la recevoir, a d’abord signifié à ses interlocuteurs, « toute l’importance » de ce recensement général pour le Burkina Faso. Mais avant qu’il ne continue, ses hôtes ont prié pour que la rencontre se passe bien.
Cette opération qui collecte des informations auprès des couches sociales sera à sa cinquième fois, a précisé Abel Sèglaro Somé, expliquant que le gouvernement dans la planification et la mise en œuvre de ses politiques publiques de développement a besoin de données fiables. C’est pourquoi chaque dix ans, il est procédé à un recensement au Burkina. Cette fois-ci, le pays accuse un retard d’au moins trois ans, a-t-il poursuivi M. Somé qui justifie ce retard du fait des troubles socio-politiques que le pays a connus ces six dernières années.
Ce RGPH à la différence des autres, a-t-il tenu à souligner, utilisera les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) pour que l’opération aille vite. Il a sollicité l’accompagnement et le soutien de la FEME par ses bénédictions et prières pour une bonne organisation de l’opération. Il a demandé dans ce sens une meilleure coopération des structures de la FEME pour la réussite de la campagne qui mobilisera 27 000 agents.
A sa suite, le secrétaire général de la FEME, Dr Etienne Zongo, a aussi remercié la délégation du RGPH pour sa démarche inclusive et participative. Il a rassuré Abel Somé et son équipe que la FEME est disposée à les accompagner de par ses prières et toute autre action qui pourrait aider à mener à bien l’opération du recensement. « Vous pouvez compter sur l’Eglise, en d’autres termes, sur la FEME », a-t-il renchéri. Il est allé dans le même sens que M. Somé pour reconnaître que le pays a besoin de nouvelles « données statistiques fiables » pour une bonne mise en œuvre des politiques publiques.
Dr Zongo a souhaité que les agents recenseurs sur le terrain travaillent à ce que les données soient fiables. Par exemple, a-t-il dit, « lorsque vous rentrez dans une famille et que le chef vous dit qu’il est Protestant, il ne faut pas d’office comptabiliser tous les membres de la famille comme Protestant ».
Sur cette préoccupation, le directeur général de l’Institut national de la Statistique et de la Démographie (INSD), Boureima Ouédraogo, a d’abord rassuré que toutes les dispositions sont prises pour que les agents soient « bien formés » avant les enrôlements. En plus, a continué M. Ouédraogo, un autre travail de confrontation et vérification des données sont faites avant leur enregistrement final. Après ces propos, les représentants de la FEME ont salué le DG pour ces éclaircissements qui les rassurent.
Sur la situation sécuritaire préoccupante vécue par tous les Burkinabè, la délégation du RGPH a tranquillisé l’esprit des responsables de la FEME qu’elle a pris toutes les dispositions avec les autorités habilitées pour que le recensement se passe bien. « Nous ne nions pas les difficultés », a affirmé Abel Somé. « Le recensement prend en compte toute personne se trouvant au Burkina Faso au moment de l’opération », a signifié Boureima Ouédraogo, notant que les prisons, les garnisons, les camps de déplacés et autres sont tous pris en compte.
Après cela éclaircissements, la délégation du RGPH a remis des documents d’informations à la FEME pour de plus amples renseignement sur la campagne. Abel Somé et ses collaborateurs ont dit à leurs interlocuteurs qu’ils restent disposés pour tout autre besoin sur le sujet.
Une prière a été faite à la fin de la rencontre pour demander au seigneur de bénir le recensement afin que l’opération réussisse.
Par Bernard BOUGOUM