Plus de 600 candidats, mécontents d’avoir été ajournés à l’issue des examens organisés dans le cadre du recrutement Programme-emplois Jeunes pour l’Education nationale (PEJEN) lancé en 2016, se disent «trahis», face à la presse à Ouagadougou ce mardi 26 mai 2020.
Ces candidats ont invité les journalistes à qui ils ont donné des informations sur cette affaire, à savoir le processus du mode de recrutement depuis la réception des dossiers jusqu’aux aux évaluations qui devaient leur permettre d’intégrer la Fonction publique. Pour ces candidats qui disent ne plus savoir à quel saint se vouer, ce sont des «rêves brisés» pour certains qui avaient fondé tout leur espoir dans ce programme qui visait la réduction du chômage au Burkina.
«Nous avons le sentiment d’être bernés», a regretté le porte-parole de ces candidats malheureux, Hassan Zoromé qui s’est présenté comme le secrétaire général de la Coordination nationale des Professeurs du PEJEN (CNP-PEJEN). C’est au total 681 candidats, tous des titulaires de BAC+2 de différents profils, qui se retrouvent dans cette situation.
A en croire aux conférenciers, la plupart des volontaires qui ont adhéré à ce programme n’avaient pas une parfaite maîtrise des tenants et des aboutissants de cette politique. Ainsi, c’est au cours de leurs trois ans de service en tant que professeurs qu’ils ont cerné certaines réalités et espéraient que l’Administration publique allait prendre leurs réclamations en compte. Et donc, pour ces conférenciers, le gouvernement est responsable de leur situation car il a n’a pas été transparent sur toute la ligne.
La CNP-PEJEN pointe du doigt, surtout, le mode du choix des sujets à l’évaluation qui a contraint nombreux d’entre eux à ne pas avoir la moyenne. Le gros taux d’échec est constatable au niveau des matières scientifiques. Par exemple en Mathématiques et Science de la Vie et de la Terre (SVT), sur 272 candidats, on note seulement «9 admissions» contre «263 ajournés». Pour eux, il aurait fallu que l’Office des examens et concours tienne compte, à ce niveau, de la pluralité des profils.
Au total, selon les chiffres du concours direct spécial d’intégration des professeurs du PEJEN, sur «1 499 candidats», on note «839 admis» contre «660 ajournés». Vingt et un dossiers ont été rejetés.
Par Wakat Séra