L’Union générale des Etudiants burkinabè (UGEB) a condamné, ce mercredi 19 mai 2021, à l’occasion du 31e anniversaire de l’Assassinat de Dabo Boukary, les « actes de violences à l’encontre des élèves » lors des manifestations des élèves de la ville de Ouagadougou, et leur réaffirme son soutien.
« Nous voulons réaffirmer notre soutien aux élèves, parce que c’est une cause juste qu’ils défendent et au niveau des étudiants nous sommes concernés par cette réforme », a déclaré le président de l’Union générale des Etudiants burkinabè, Abass Wanga. « Quoi qu’on dise (il faut savoir que) cette réforme vise à limiter l’accès des enfants du peuple à l’acquisition du savoir », a fait savoir M. Wanga.
Pour lui, l’objectif de fond que poursuivent les autorités, c’est d’adapter le nombre d’étudiants aux infrastructures existantes, chose que l’UGEB, selon son premier responsable, ne peut permettre. A l’en croire c’est ce qui justifie le soutien de l’UGEB aux élèves, et elle condamne les agissements des Forces de Défense et de Sécurité sur les élèves alors que ceux-ci sortaient « pour manifester pacifiquement ». « Nous soutenons les élèves et nous condamnons les actes de violences à l’encontre des élèves. Parce que c’est suffisamment important qu’on puisse attirer l’attention de l’opinion publique sur les agissements des Forces de défense et de sécurité à l’encontre des élèves sous les ordres du pouvoir », a condamné M. Wanga.
L’UGEB encourage les élèves à poursuivre le combat
L’UGEB par la voix de son premier responsable « encourage les élèves à poursuivre le combat » tout en indiquant qu’après une analyse de la situation, l’UGEB « verra dans quelle mesure rentrer dans cette lutte qui est tout à fait noble ».
La lutte des élèves contre les réformes scolaires que veut opérer le ministère en charge de l’Education est noble, selon M. Wanga dans ce sens qu’elle poursuit les mêmes objectifs que celles des années 1999-2000. En son temps, « l’organisation du baccalauréat avait été confiée à l’Office central des Examens et Concours du secondaire (OCECOS), faisant du baccalauréat le dernier diplôme du lycée ». Selon le président de l’UGEB, l’ensemble des acteurs de l’éducation, à cette époque, « s’est dressé comme un seul homme pour dire non à cette réforme ». « Nous pensons que l’ensemble des acteurs de l’éducation actuellement suit de près cette question », a-t-il ajouté.
L’UGEB a présenté ses condoléances à la famille de l’élève qui a perdu la vie à Kongoussi dans ces vagues de manifestations.
Depuis l’annonce des réformes scolaires liées à l’organisation du baccalauréat par le Ministère de l’Enseignement national, de l’Alphabétisation et de la Promotion de Langues nationales (MENAPLN) dans les années à venir, et la suppression des sujets au choix en SVT et Histoire-Géo depuis une année, plusieurs vagues de manifestations se sont observées par les élèves à Ouagadougou et dans d’autres villes du Burkina. Ces manifestations ont été teintées d’altercations violentes entre élèves et policiers notamment avec des jets de gaz lacrymogène et de pierres par les policiers et les élèves.
Oumpounini MANDOBIGA (stagiaire)