Le Chargé de Recherche en Socio-anthropologie du développement Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles/Centre National de Recherche Scientifique et Technologique (CNRST), Dr Tionyélé Fayama, dans cet article a pu identifier cinq facteurs qui influencent significativement la décision d’adopter les cultures fourragères.
Résumé
Pour améliorer la productivité animale et accroître le revenu des producteurs, la production fourragère est encouragée par de nombreux acteurs de développement. Cependant, ces cultures sont faiblement adoptées par les producteurs et peinent à s’intégrer durablement dans les exploitations agricoles malgré leur potentiel technique. Cette étude a été réalisée dans l’objectif d’évaluer une approche optionnelle de valorisation des productions fourragères mise en œuvre par le projet «Production et valorisation des ressources fourragères par les petits producteurs de la région des Hauts-Bassins dans des productions animales intensives orientées vers le marché».
Mots clés : Approche optionnelle, valorisation, production fourragère, Koumbia.
Introduction
Face aux contraintes d’alimentation des animaux au regard des changements globaux, la recherche agricole a trouvé des alternatives aux pratiques habituelles d’alimentation des animaux afin de réduire les déficits alimentaires. Les cultures fourragères sont ainsi apparues comme une alternative à l’amélioration de l’alimentation des animaux. Au-delà de leurs performances techniques, l’adoption des cultures fourragères pose problème, car rares sont les villages où l’on peut observer des cultures fourragères en place et en bon état (César et al., 2004). Parmi les raisons de cette faible adoption l’insuffisante implication des producteurs dans la conception des innovations paraît centrale. En effet, pendant longtemps, la recherche agronomique a produit des technologies destinées à améliorer la productivité des cultures et des troupeaux. Mais ces technologies n’ont pas suffisamment pris en compte les logiques paysannes. Pour lever ces limites les acteurs ont proposé des approches favorisants l’implication des producteurs dans la conception des innovations technologiques. Mais avant, la présente étude s’inscrit dans cette logique et a pour objectif d’identifier les déterminants de l’adoption des cultures fourragères par les producteurs. Elle s’articule essentiellement autour de trois parties. La première partie porte sur la méthodologie de travail utilisée dans le cadre de l’étude, La deuxième fait l’analyse des résultats obtenus et la troisième présente la discussion des résultats.
1. Méthodologie
L’étude a été menée dans la commune rurale de Koumbia et a concerné quatre villages que sont Makognadougou, Koumbia centre, Gombélédougou et Sébédougou. La méthode de recherche quantitative est celle qui a été utilisée et a permis de recueillir des informations quantitatives sur des sujets précis avec une population de soixante-treize (73) producteurs. Des questions ouvertes ont été introduites dans le but de saisir ce qui échapperait à l’analyse quantitative. Cette ouverture a permis d’obtenir des verbatims pour soutenir les données statistiques et peaufiner également l’analyse. Les données collectées ont été traitées à l’aide du logiciel SPSS version 26 pour ensuite être analysées suivant la méthode de la statistique descriptive. Le test de khi 2 a permis grâce à des tableaux croisés d’identifier les déterminants de l’adoption des cultures fourragères par les producteurs à un seuil de significativité de 5%. La variable dépendante ou expliquée est l’adoption de la culture fourragère.
- Résultats
2.1 Situation de l’adoption des cultures fourragères
Le tableau 1 fait la situation de l’adoption des cultures fourragères par les producteurs enquêtés. Ce tableau montre que soixante-quatre 64 producteurs ont produit du fourrage l’année suivant la fin du projet soit un taux d’adoption de 88%. A contrario, 12% des enquêtés ont abandonné à un moment donné la production fourragère.
Tableau 1 : situation de l’adoption des cultures fourragères
Adoption des cultures fourragères | Effectif | Fréquence (%) |
Oui | 64 | 88 |
Non | 9 | 12 |
Total | 73 | 100 |
Source : données de l’enquête de terrain, 2021
2.2 Avoir accès à la ressource terre favorise l’adoption de la culture fourragère
Variable déterminante dans les études agricoles, l’accès à la terre a une influence sur l’adoption des innovations agricoles. Dans la présente étude, les analyses font ressortir que la relation entre la disponibilité des terres agricoles et l’adoption des cultures fourragères est très significative comme le montre le tableau 2 qui suit. Ainsi, pour monsieur S.T du village de Gombélédougou « Les cultures fourragères sont très bénéfiques pour mes animaux. Malheureusement je n’ai pas continué la production parce que j’ai une petite parcelle sur laquelle je dois aussi produire de quoi nourrir ma famille ». Les producteurs qui ont des difficultés d’accès à la terre présentent une probabilité plus élevée à ne pas adopter la production fourragère. En effet 78% des non adoptants ont des difficultés d’accès à la terre contre seulement 1,6% chez les adoptants.
Tableau 2 : adoption des cultures fourragères en lien avec l’accès à la terre
Accès à la terre |
Adoptants | Non adoptants | Total | |||
Effectif | Fréquence (%) | Effectif | Fréquence (%) | Effectif | Fréquence (%) | |
Oui | 63 | 98,4 | 02 | 22 | 65 | 89 |
Non | 01 | 1,6 | 07 | 78 | 8 | 11 |
Total | 64 | 100 | 09 | 100 | 73 | 100 |
P = 0,000 ; chi 2 = 38,576 ; ddl= 1 ; r = 0,727** |
Source : données de l’enquête de terrain, 2021
2.3 Voir son revenu amélioré motive les producteurs à l’adoption des cultures fourragères
La possibilité d’améliorer les revenus à travers la valorisation des production fourragères influence positivement l’adoption de ces dernières par les producteurs enquêtés. En effet, Parmi l’effectif des non adoptants 67% ont abandonné la culture fourragère parce que cette activité ne leur a pas permis d’augmenter leur revenu. Dans ce groupe monsieur B.B du village de Koumbia confie : « j’ai arrêté la production du fourrage parce que l’argent que j’ai gagné était insuffisant par rapport aux dépenses que j’ai effectué » Par contre, chez les adoptants, tous ont constaté une amélioration de leur revenu. Dans ce dernier groupe monsieur D.A du village de Koumbia affirme : « cultiver le fourrage m’a rapporté beaucoup d’argent. En plus de la vente du lait et des animaux, j’ai aussi vendu le surplus du fourrage produit ». Les résultats d’analyses sur l’adoption de la production fourragère en rapport avec l’amélioration des revenus sont consignés dans le tableau 3.
Tableau 3 : adoption des cultures fourragères en lien avec l’amélioration des revenus
Amélioration des revenus |
Adoptants | Non adoptants | Total | |||
Effectif | Fréquence (%) | Effectif | Fréquence (%) | Effectif | Fréquence (%) | |
Oui | 64 | 100 | 03 | 33 | 67 | 92 |
Non | 00 | 0 | 06 | 67 | 6 | 8 |
Total | 64 | 100 | 09 | 100 | 73 | 100 |
P = 0,001% ; chi 2 = 19,707 ; ddl= 5 ; r = 0,798** |
Source : données de l’enquête de terrain, 2021
2.4 Adoption des cultures fourragères et gestion des conflits entre agriculteurs-éleveurs
Il s’agit ici d’examiner l’influence que peut avoir la pratique des cultures fourragères dans la réduction des conflits entre agriculteurs et éleveurs. Les analyses ont montré que la prévention des conflits entre agriculteurs et éleveurs n’est pas un facteur déterminant dans l’adoption des productions fourragères par les producteurs enquêtés. En effet, seulement 44% des non adoptants estiment que la production fourragère peut aider à réduire les conflits entre agriculteurs-éleveurs. Dans le groupe des adoptants 33% partagent cet avis. Le tableau 4 qui suit fait le récapitulatif des résultats sur le lien entre l’adoption des cultures fourragères et la gestion des conflits entre agriculteurs et éleveurs.
Tableau 4 : adoption des cultures fourragères et gestion des conflits agriculteurs-éleveurs
Réduction des conflits entre agriculteurs et éleveurs |
Adoptants | Non adoptants | Total | |||
Effectif | Fréquence (%) | Effectif | Fréquence (%) | Effectif | Fréquence (%) | |
Oui | 21 | 33 | 04 | 44 | 25 | 34 |
Non | 43 | 67 | 05 | 56 | 48 | 66 |
Total | 64 | 100 | 09 | 100 | 73 | 100 |
P=0,74% ; chi 2 = 0,110 ; ddl= 1 ; r = 0,39 |
Source : données de l’enquête de terrain, 2021
2.5 Influence de la disponibilité des semences et adoption des productions fourragères
Les analyses sur la disponibilité des semences fourragères révèlent que cette variable influence fortement la décision d’adoption des cultures fourragères par les producteurs (tableau 5). Ainsi, 89% des non adoptants ont donné comme raison de l’abandon de la production fourragère l’indisponibilité de la semence pour ces cultures. Dans ce sens monsieur S.T du village de Gombélédougou affirme : « je voulais produire le Brachiaria que j’ai bien apprécié mais je n’ai pas pu parce que j’ai cherché la semence en vain. Je suis même allé en ville à Bobo-Dioulasso où on m’a demandé de patienter. J’ai patienté et finalement les dates de semis sont passées sans que j’obtienne la semence. Non seulement les semences coûtent cher mais on les trouve difficilement sur le marché ici et même en ville ».
Tableau 5 : influence de la disponibilité des semences et adoption des productions fourragères
Disponibilité des semences fourragères |
Adoptants | Non adoptants | Total | |||
Effectif | Fréquence (%) | Effectif | Fréquence (%) | Effectif | Fréquence (%) | |
Oui | 61 | 95 | 01 | 11 | 64 | 88 |
Non | 03 | 5 | 08 | 89 | 8 | 12 |
Total | 64 | 89 | 09 | 100 | 73 | 100 |
P = 0,000 ; chi 2 = 35,655 ; ddl= 1 ; r = 0,699** |
Source : données de l’enquête de terrain, 2021
2.6 Des difficultés d’ordre techniques freinent la production fourragère
Les difficultés rencontrées dans la production du fourrage sont essentiellement d’ordre technique et concernent la faible levée des graines du sorgho grinkan et le séchage de la biomasse du mucuna et du niébé. A ce niveau monsieur S.B du village de Makognadougou affirme : « produire le fourrage est une bonne chose pour mes animaux. Mais le seul problème est le séchage de la biomasse récoltée qui me fatigue ». Pour monsieur D.K de Gombélédougou : « la biomasse du mucuna est facilement attaquée par la moisissure qui fait que sa qualité diminue. Le séchage est vraiment difficile pour moi. A part ça, la production n’est pas difficile ».
Les résultats d’analyse font ressortir que la quasi-totalité des non adoptants pensent que les difficultés techniques rencontrées dans les productions fourragères constituent un goulot d’étranglement à l’adoption de ces cultures. Dans le groupe des adoptants seulement 20% des producteurs le pensent. Les résultats sur cette variable sont présentés au tableau 6.
Tableau 6 : difficultés des productions fourragères en lien avec leur adoption
Difficultés des productions fourragères |
Adoptants | Non adoptants | Total | |||
Effectif | Fréquence (%) | Effectif | Fréquence (%) | Effectif | Fréquence (%) | |
Oui | 13 | 20 | 09 | 100 | 22 | 30 |
Non | 51 | 80 | 00 | 0 | 59 | 70 |
Total | 64 | 100 | 08 | 100 | 73 | 100 |
P = 0,003 ; chi 2 = 9,055a ; ddl= 1 ; r = -0,352** |
Source : données de l’enquête de terrain, 2021
2.7 Influence du niveau d’étude sur l’adoption des cultures fourragères
Le niveau d’étude a une influence sur l’adoption des cultures fourragères. Le tableau 7 fait ressortir que 89% des non adoptants n’ont pas reçu d’instruction contre 19% chez les adoptants. Chez les adoptants, 37% ont un niveau d’étude du primaire, 7% celui du secondaire et 26% sont alphabétisés. 11% des non adoptants sont alphabétisés.
Tableau 7 : influence du niveau d’étude sur l’adoption des cultures fourragères
Niveau d’étude |
Adoptants | Non adoptants | Total | |||
Effectif | Fréquence (%) | Effectif | Fréquence (%) | Effectif | Fréquence (%) | |
Aucun | 19 | 29 | 08 | 89% | 27 | 37% |
Primaire | 24 | 37% | 00 | 0% | 24 | 32 |
Secondaire | 05 | 7,5% | 00 | 0% | 05 | 07% |
Alphabétisé | 17 | 26% | 01 | 11% | 18 | 24% |
Total | 64 | 100% | 09 | 100 | 73 | 100% |
P = 0,005 ; chi 2 = 13 ; ddl= 3 ; r = -0,280* |
Source : données de l’enquête de terrain, 2021
3.Discussion
L’analyse des facteurs déterminants de l’adoption des cultures fourragères a permis d’identifier cinq facteurs qui influencent significativement la décision d’adopter ces cultures. Il s’agit de l’accès à la terre, le niveau d’instruction, la disponibilité de la semence, la complexité de production et la possibilité d’améliorer le revenu. La variable relative à la gestion des conflits entre agriculteurs et éleveurs mentionnée par certains producteurs n’a pas donné de résultat significatif à l’analyse.
La disponibilité des terres et par là, la tenure foncière est sans nulle doute le principal facteur déterminant l’adoption des cultures fourragères. En effet, comment trouver un espace disponible quand on n’a pas assez de terres pour ses cultures vivrières et de rente quand bien même on est propriétaire de sa parcelle ? Peut-on faire des projets de cultures sur une parcelle que l’on n’est pas sûr de pouvoir exploiter ? Au regard de ces questionnements, les activités de production des cultures vivrières, et celles des cultures fourragères paraissent antagonistes. Dans ce cas de figure, une partie de l’exploitation ne sera affectée à la production fourragère que lorsque l’auto-approvisionnement en céréales des producteurs est garanti. Cette situation pourrait également expliquer les faibles superficies consacrées aux espèces fourragères. La difficulté d’accès à la terre est une contrainte récurrente qui démotivent les producteurs enquêtés à l’adoption des cultures fourragères comme le soulignent également Young (2007), Temple et al., (2011) et Ouattara (2014) dans leurs études.
Le niveau d’instruction s’est avéré être un facteur affectant positivement l’adoption des cultures fourragères. Cette réalité pourrait s’expliquer par le fait que, plus le producteur est instruit, plus il lui est plus facile de recevoir et de comprendre les informations techniques qui lui sont fournies. Il est ainsi capable d’analyser la technologie qui lui est proposée et de réduire son niveau d’incertitude. Les auteurs que sont Roussy (2015), Bayard et al., (2006), Mercer (2004) ont également obtenu des résultats similaires qui montrent que le niveau d’instruction du producteur est un facteur influençant l’adoption d’une nouvelle technologie.
La disponibilité des semences apparaît aussi comme un facteur déterminant de l’adoption des productions fourragères pour 87% des non adoptants. Pour certains producteurs, la difficulté réside dans le coût des semences fourragères jugé élevé. Pour d’autres il s’agit de la mauvaise qualité de la semence notamment celle du sorgho grinkan pour lequel les producteurs ont mentionné un faible pouvoir germinatif. La disponibilité de la semence a aussi été relevée comme étant un facteur déterminant l’adoption des cultures fourragère par Ouattara (2014) dans son étude sur la caractérisation des ressources alimentaires du bétail dans la zone de Bobo-Dioulasso et production des cultures fourragères.
Pour ce qui concerne les difficultés de la production fourragère, tous les non adoptants et 20% des adoptants ont déclaré avoir rencontré des difficultés dans la production du fourrage. Ces difficultés sont d’ordre techniques et sont liées en grande partie au séchage de la biomasse du mucuna et du niébé fourrager récoltée. La récolte du mucuna et du niébé intervient avant la fin de la saison des pluies. Ce qui occasionne des pourritures de la biomasse récoltée qui devient impropre à la consommation des animaux. Les difficultés rencontrées pourraient s’expliquer par la faible maîtrise de l’itinéraire technique de ces cultures. Ainsi, les difficultés techniques de la production fourragère constituent un facteur limitant son appropriation par les producteurs. Ces résultats corroborent ceux de Roussy et al., (2015), Ouattara (2014), Coulombe (2012) et Rogers (2003) qui ont montré que les contraintes de production ont généralement un rôle clé dans la décision d’adoption d’innovation par les exploitants. Comme toute culture, celle des espèces fourragères nécessite des techniques appropriées. Les producteurs connaissent bien la culture des plantes vivrières (maïs, sorgho, mil, etc.) et quelques cultures industrielles (coton, sésame, arachide etc.). Par contre ils ne sont pas encore familiarisés avec les techniques culturales des espèces fourragères, d’où les difficultés qu’ils rencontrent dans la production de ces cultures.
Le cinquième déterminant de l’adoption des cultures fourragères est la possibilité pour le producteur d’améliorer son revenu grâce à la production fourragère. Le profit est un argument important dans l’adoption de toute technologie par les producteurs et c’est au regard de cette importance que cet aspect est pris en compte dans la définition même de l’adoption par différents auteurs. L’incitation financière reste en effet un des plus importants déterminants dans l’adoption d’une nouvelle technologie. Ce déterminant est également relevé par Mercer (2004) et Weijnert (2002) qui soutiennent l’importance des retombées économiques attendues lorsqu’une population s’engage dans l’application d’une nouvelle technologie.
Les résidus de cultures et les herbes naturelles consommées au pâturage ne sont pas toujours suffisants pour répondre aux besoins alimentaires des animaux. La production fourragère dans un tel contexte peut représenter un atout essentiel pour l’intensification de la production animale au Burkina Faso.
Conclusion
L’étude a permis de cerner les réalités liées à la production des cultures fourragères dans la commune de Koumbia. Elle a montré que l’adoption des cultures fourragères par les producteurs est influencée par certains déterminants que sont la disponibilité de la terre, la disponibilité des semences, la connaissance des techniques de production fourragère, le niveau d’instruction et l’amélioration des revenus. Ces déterminants de l’adoption influencent la perception que les producteurs ont des cultures fourragères et les guident dans leur décision d’adopter ces cultures ou pas.
Références bibliographiques
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Blanchard M., 2006. Relations agriculture élevage en zone cotonnière : territoire de Koumbia
et Waly, Burkina Faso, Mémoire DESS, Université Paris XII, Val de Marne (France) 66 p.
César J., Ehouinsou M., et Gouro A., 2004. Production fourragère en zone tropicale et conseils aux éleveurs. CIRDES, Bobo-Dioulasso (Burkina Faso) 48 p.
Coulombe M C., 2012. Grille d’évaluation de la valorisation des fourrages dans les fermes laitières québécois départements des sciences animales faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation université Laval Québec 171 p.
Mercer D.E., 2004. Adoption of agroforestry innovations in the tropics : A review. Agroforestry Systems 204411, 311-328.
Ouattara K.A., 2014. Inventaire et caractérisation des ressources alimentaires du bétail dans la zone de Bobo-Dioulasso et production des cultures fourragères, mémoire de fin d’études : option Elevage 70 p.
Rogers E.M., 2003. Elements of Diffusion. In : Diffusion of Innovations, 3 ed., Free Press, New York, 1-37.
Roussy C., Ridier A., Chaib K., 2015. Adoption des innovations par les agriculteurs : rôle des perceptions et des préférences. INRA 15-03 Rennes (France) 38p.
Temple L., Kwa M., Tetang J., Bikoï A., 2011. Organizational determinants of technological innovation in food agriculture and impacts on sustainable development : agronomy for sustainable development, 31 :745-755.
- Fayama, L. J. Poda, I. Traore, S. Ouedraogo, B. Ouattara. Determinants of the Adoption of Forage Crops in the Rural Municipality of Koumbia in Burkina Faso. International Journal of Agricultural Economics. Vol. 7, No. 3, 2022, pp. 140-145. doi: 10.11648/j.ijae.20220703.15
Weijnert B., 2002. Integrating models of diffusion of innovations : A conceptual Framework. Ann. Rev. Sociol. N° 28 ,297-326.
Young H.P., 2007. Innovation diffusion in heterogeneous populations : Contagion, social influence and social learning. CSED Working Paper n°51. Brooking Institution, Whashington DC.